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Pourquoi autant d’agitation autour de la candidature d’Ali Bongo Ondimba ?
Publié le lundi 29 fevrier 2016   |  Gaboneco


Le
© Gabon News par DR
Le Président Ali Bongo Ondimba s’est rendu à la mi-journée dans le 2e arrondissement de Libreville à la rencontre des jeunes de Cocotiers
Samedi 06 fevrier 2016. Le Président de la République, Son Excellence Ali Bongo Ondimba, s’est rendu à la mi-journée dans le 2e arrondissement de Libreville à la rencontre des jeunes de Cocotiers, un quartier né il y a cent-dix ans autour de la cocoteraie de la mission Sainte-Marie.


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Certes, il est de coutume que les Gabonais s’agitent énormément à l’approche d’échéances électorales, mais cela devrait-il jusqu’à nos jours justifier l’empressement de certains compatriotes à mener campagne pour un candidat, de surcroît si ce dernier est celui qui est au pouvoir et qui devrait de ce fait parler beaucoup plus avec les faits ?

Dans tout pays au monde, lorsque l’on s’apprête à repartir à une élection à laquelle devrait participer à nouveau le président sortant, ses compatriotes attendent de lui qu’il fournisse et défende son bilan : combien de kilomètres de routes réalisés, combien d’hôpitaux et d’écoles construits, combien d’emplois créés sous son magistère, mais aussi dans quel état se trouve la Démocratie en tant qu’exercice impliquant les politiques, les médias et bien entendu l’opinion publique, celle- là que l’on ne sollicite ici le plus souvent où à laquelle l’on a recours que lorsqu’il s’agit d’échéances électorales. Or, le constat est que cette question du bilan du président sortant semble reléguée au second plan, ses partisans n’apportant à la bouche beaucoup plus souvent qu’un message de ralliement saupoudré de bonnes musiques, ces airs du terroir envoûtants qui endorment et font parfois oublier l’essentiel, surtout lorsque la danse ou le bain de foule des camarades sont accompagnés de jets de billets de banque comme au bon vieux temps.

Quand on connait quelqu’un, il n’est plus besoin de le présenter avec insistance, l’essentiel pour ses soutiens c’est plutôt d’amener les populations, constater le parcours, le cheminement de l’homme depuis sa prise de pouvoir, pour se convaincre de l’intérêt pour elles de le réélire. Si ce dernier s’est vraiment investi pour son pays et s’est réellement mis au service du peuple comme il en avait émis le vœu et avait rassuré lors de sa prestation de serment, il ne fait l’ombre d’aucun doute que la majorité penchera pour lui et lui accordera ses suffrages sans hésitation. A quoi bon donc discourir longtemps lorsque l’on sait les choses claires comme l’eau de roche ? Les tournées entreprises par la hiérarchie du parti au pouvoir dans l’hinterland devraient être l’occasion pour Faustin Boukoubi et sa suite d’offrir, mieux que des paroles, des signaux forts du genre de ceux qui font parler les actes, car personne ne veut s’entendre dire ce qu’il ne cesse d’entendre de tous les hommes politiques qui se succèdent sur l’arène locale au moment où des cris d’alarme fusent de tous côtés sur l’étendue du territoire national.

Aujourd’hui, plus qu’hier, le pouvoir est attendu sur ses réalisations, pour ne pas dire sur son bilan et les opposants sur leurs programmes, s’ils en ont, car passer le temps à gloser sur l’identité du chef de l’Etat et sur un départ ou rien de ce dernier du palais ne renvoie à rien d’autre qu’un désir politique d’accéder à la magistrature suprême, mais pour quoi faire ? Là réside toute la problématique. Du temps où les leaders de cette opposition avaient pour nom Pierre Mamboundou, pour ne citer que cet exemple, parmi les plus connus parlant de projet de société, il nous était présenté ce que l’homme politique entendait faire une fois élu aussi bien au plan strictement politique, qu’aux plans économique, social et culturel. Plus personne ne croit que les techniques d’approche du camp au pouvoir et ses alliés sont à mettre au compte de la simple philanthropie, c’est pourquoi il y a lieu d’avancer que chacun là où il se trouve attend un changement de discours, au vieux devrait succéder un neuf qui tienne compte des aspirations profondes des gabonais. Ne pas le faire serait faire autre chose que la politique qui est définie par Aristote comme la gestion de la cité. Il y a comme une épreuve arithmétique à effectuer pour ledit camp qui consiste à marquer les plus et les moins et à expliquer les raisons qui ont conduit à accumuler des faiblesses à certains endroits quand cela est le cas. Ce serait la meilleure manière de convaincre devant le flux d’arguments tout aussi mensongers que vrais, telle est l’atmosphère en pareille circonstance

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