Au total neuf comptables publics ont prêté serment le mercredi écoulé, à la faveur d’une audience solennelle présidée par le premier président de la Cour des Comptes, Gilbert Ngoulakia. La présente cérémonie s’est déroulée en présence du ministre du Budget et des Comptes publics, Christian Magnagna.
La main droite levée et nue, ces magistrats nommés à l’issue de la réunion du Conseil des ministres du 12 novembre dernier, ont tour à tour prêté serment en ces termes : « je jure de servir l’Etat avec fidélité, de remplir avec probité les fonctions qui me sont confiées et de me conformer aux lois et règlements qui ont pour objet d’assurer l’inviolabilité et le bon emploi des deniers publics. Je le jure !»
Ce fut l’occasion pour Gilbert Ngoulakia d’attirer l’attention de ces neuf nouveaux juges des comptes publics, sur le sens et la valeur de l’acte qu’ils viennent d’accomplir devant le peuple gabonais. «La formule de votre serment, a dit l'orateur, résume les exigences de votre statut et de vos fonctions. Ces exigences de fidélité envers l’Etat, de probité et de soumission à la légalité sont, en vérité inhérentes à toute charge publique. Cependant, ces exigences revêtent, pour vos fonctions, une portée particulière justifiée par la délicatesse de ces fonctions ainsi que par le régime de responsabilité qui s’y rattache. (…) Enfin, vos fonctions sont très délicates parce que, en cas de décès, ladite responsabilité s’étend à vos héritiers».
A l’endroit des nouveaux assermentés, le procureur général près la Cour des Comptes, Charlotte Mpaga s’est surtout attardée sur les défis de l’heure. «Notre pays le Gabon, a-t-elle souligné, s’est doté d’un nouveau cadre juridique d’élaboration des lois de Finances et d’exécution du budget consacré notamment par la loi organique N°20/2014 du 21 mai 2014. Avec l’entrée en vigueur de celle-ci dans toutes ses dispositions, les comptables publics ne sont plus cantonnés au contrôle de la régularité des opérations de recettes et des dépenses ainsi qu’au maniement des fonds et valeurs. Car, cette loi confère aux comptables publics un rôle de garant du respect des principes et des règles de tenue des comptabilités en lui confiant la charge de veiller notamment à la sincérité des enregistrements comptables et à la bonne application des procédures». Et de préciser que ce nouveau rôle ne s’inscrit pas en opposition des missions traditionnelles des comptables qu’ils sont, mais les complète et les dépasse.