Ayant constaté que des fils électriques ont été arrachés sur des logements sociaux à Angondjé, le ministère de l’Habitat et du Logement a annoncé le dépôt d’une plainte contre X.
Le marché du cuivre aurait-il trouvé un nouveau filon au nord de Libreville ? C’est du moins ce que laisse penser l’Agence nationale des grands travaux et d’infrastructure (ANGTI), qui a constaté, le 25 février courant à Angondjé, de «grave actes de vandalisme» sur les parcelles n°1 et 10 phase 1. Il s’agit du vol de câbles électriques, coupés et arrachés à la sortie des boitiers. «Nous ferons le tour des installations qui ont été détruites. Ensuite, nous ferons une évaluation en fonction du nombre de mètres de câble nécessaires pour refaire les travaux», a expliqué un ingénieur de l’ANGTI. «Et enfin, (nous jetterons) un regard sur les dommages causés à l’intérieur des logements. Car il va falloir enlever les panneaux, refaire tout le circuit électrique. Après cet état des lieux, nous évaluerons les coûts des travaux», a poursuivi Séverin Mba, qui en appelle au civisme. «Les maisons nous appartiennent. Ce sont des Gabonais qui y vont habiter avec les commodités nécessaires, dont l’électricité. Ces actes sont déplorables, car ils vont impliquer des coûts supplémentaires», a-t-il regretté.
Sur les motivations de ces actes, les supputations vont, d’ores et déjà bon train. Si d’aucuns avancent l’hypothèse du sabotage de l’action du gouvernement, d’autres parlent de vol pur et simple. C’est le cas du chef de projet de l’ANGT, qui soutient que les câbles dérobés sont très certainement destinés au marché clandestin du cuivre. «Par les temps qui courent, le marché du cuivre est très en vogue à Libreville», a affirmé Mathieu de Walque.
Le secrétaire général du ministère de l’Habitat et du Logement a condamné ces actes. «Je suis là en compagnie d’un huissier de justice, pour venir constater les actes de vandalisme opérés dans ce lotissement», a laissé entendre Jean-Paul Tchibinda, assurant que la sécurité sera renforcée sur le site dans les jours à venir. «Dans ce sens, le ministre de tutelle adressera un courrier aux ministères de l’Intérieur et de la Défense (…) Des mesures d’urgence (seront) prises», a-t-il annoncé.
Après le constat, une plainte contre X devrait être déposée par le ministère de l’Habitat et du Logement en vue de l’ouverture d’une information judiciaire.