L’ambassadeur de France au Gabon a officiellement ouvert, le 25 février courant, les portes de ce lieu d’apprentissage et de sociabilisation, promu par l’association Olebé Mpougou, à Nzeng-Ayong dans le 6e arrondissement de Libreville.
Située à Nzeng-Ayong dans le 6e arrondissement de Libreville, la Maison pour tous a bénéficié de l’accompagnement du Service de coopération et d’action culturelle (Scac) de l’ambassade de France au Gabon. Pour ce projet, l’association Olebé Mpougou a bénéficié d’un financement de 24.000 euros, soit 16 millions de francs.
La Maison pour tous offre plusieurs activités dont la restauration, les formations en bureautique, en couture et en maintenance informatique. Elle dispose aussi d’un cyber café et d’un atelier couture. «Grâce à Olebé Mpougou, il est possible, avec peu de moyens, de déjeuner dans un cadre convivial, d’accéder à un ordinateur connecté à internet, de se former à la couture, à la bureautique et à la maintenance informatique», a dit le diplomate français. Globalement, la Maison pour tous se veut un «lieu d’ouverture et d’hospitalité ouvert à tous et surtout aux vulnérables». «L’association Olebé Mpougou, ici, donne l’exemple», s’est enthousiasmé Dominique Renaux. Pour lui, il s’agit de «l’exemple d’une démarche solidaire, d’une réponse de qualité aux besoins de proximité». «Au cœur de Nzeng-Ayong, cette maison pour tous participe au vivre ensemble», a-t-il lancé.
Soucieuse de se conformer à la loi, qui stipule que les associations n’ont pas le droit de faire des bénéfices, Olebé Mpougou pratique des tarifs hors du commun. Pour une formation en couture ou en bureautique et informatique, il faut simplement débourser 5 000 francs par mois, soit de quoi couvrir les frais destinés au payement des salaires des formateurs. Si l’ensemble des activités est accessible à tous, les Gabonais économiquement faibles (GEF) y sont privilégiés. Sur présentation de leurs cartes d’assuré de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS), ils bénéficient d’un accès au restaurant où ils peuvent s’offrir des repas complets à 500 francs.
En deux ans d’existence, la section couture de la Maison pour tous a formé 50 jeunes, tandis que dans la section informatique, ce sont 43 femmes, une trentaine de jeunes et 25 hommes qui ont été formés. Tous ont désormais une activité. Pour le président de l’association Olebé Mpougou, «la maison pour tous correspond à la volonté de proximité, de stimuler la vie en communauté, d’entretenir la vie culturelle et de renforcer les liens humains». Vie-Clair Bondo a salué le climat de paix dans lequel baigne le Gabon, indiquant que «sans paix, il n’est guère possible de réaliser quoi que ce soit de pérenne».
Avant de couper le ruban symbolique et dévoiler la plaque murale, l’ambassadeur de France au Gabon a annoncé le lancement, au début du mois de mars prochain, de l’appel à projets «Jeunesse solidaire 2016» qui sera doté d’une enveloppe de 20.000 euros (environ 13,3 millions de francs), un autre fonds destiné à financer et à encourager les initiatives développées par et pour la jeunesse.
L’inauguration de ce foyer s’est déroulée en présence des chefs de quartiers et du 1er adjoint au maire du 6e arrondissement de Libreville, Ghislain Wilfried Issembé, qui a exhorté les membres d’autres associations à suivre l’exemple d’Olebé Mpougou afin que la société civile joue pleinement son rôle de partenaire au développement.