Libreville – La France et le Gabon ont publié jeudi à Libreville un communiqué commun dans lequel ils listes les investissements réalisés au Gabon grâce à l’Accord de conversion de dettes (ACD), signé par les deux pays le 28 janvier 2008 à l’occasion d’une visite au Gabon de Nicolas Sarkozy, président de la République française, à l’époque.
Selon cet accord, le Gabon doit payer à la France une dette de 32,8 milliards de Francs CFA (50 millions d’euros) hors intérêts. La France n’encaisse pas cette somme. Elle la reverse automatiquement au Gabon pour financer des projets contribuant à la gestion durable des écosystèmes forestiers gabonais.
Ainsi, grâce à ce financement, les projets suivants ont été mis en œuvre :
1. la construction d’une antenne de réception d’images satellitaires et d’un centre de compétence en télédétection dédié à la surveillance de l’environnement, en faveur de l’Agence Gabonaise d’Etudes et d’Observations Spatiales, en association avec Zodiac, l’IRD et le CNES (5,9 milliards de Francs CFA soit 9 millions d’euros) ;
2. la création du Bureau d’Industrie du Bois au sein du PAPPFG (Projet d’Aménagement des Petits Permis Forestiers Gabonais), qui vise à apporter de l’appui, ainsi que du conseil technique et de gestion aux opérateurs économiques de la filière forêt-bois (984 millions de Francs CFA soit 1,5 millions d’euros) ;
3. la valorisation des trois aires protégées de la périphérie de Libreville (l’Arboretum Raponda Walker, le parc national d’Akanda et le parc national de Pongara) en partenariat avec l’Agence Nationale des Parcs Nationaux, afin d’améliorer la connaissance et l’appropriation par la population gabonaise des valeurs patrimoniales associées à ces écosystèmes (7,2 milliards de Francs CFA soit 11 millions d’euros) ;
4. le renforcement du processus de contrôle de l’aménagement forestier, porté par le Ministère de la Protection de l’Environnement et des Ressources Naturelles, de la Forêt et de la Mer, et visant à assurer le respect des règles et lois, depuis le processus d’attribution des permis forestiers jusqu’à l’application des plans d’aménagement dans la gestion forestière ainsi que la réalité et la qualité des contrôles réalisés dans la transparence (7,9 milliards de Francs CFA soit 12 millions d’euros) ;
5. la lutte contre la grande criminalité faunique et le trafic d’ivoire au Gabon, en partenariat avec la Direction Générale de la Faune et des Aires Protégées et l’Agence Nationale des Parcs Nationaux, afin de stabiliser les populations d’éléphants dans les zones à fortes pressions, d’améliorer les connaissances sur les populations d’éléphants, de contribuer au règlement des conflits hommes éléphants et d’assurer l’adhésion des populations à leur protection (6,6 milliards de Francs CFA soit 10 millions d’euros) ;
6. l’appui à la filière forêt-bois, en partenariat avec l’Agence d’Exécution des Activités de la Filière Forêt Bois, afin de mettre en place un cadre de concertation pour les acteurs de la filière et d’accompagner les entreprises forestières et de transformation du bois dans leur adaptation aux exigences du contexte économique et dans l’accès au financement de leurs investissements (6,6 milliards de Francs CFA soit 10 millions d’euros).
Les deux parties se sont réunis le mercredi dernier à Libreville pour affecter les 5 millions d’euros qui restaient dans cette enveloppe globale de 50 millions d’euros.
Le Comité d’Orientation Stratégique (COS) de l’Accord, qui est chargé d’approuver les études et projets financés par l’Accord, a pris les décisions suivantes :
Validation des termes de référence des projets d’études à financer sur les Fonds d’Etudes et de Préparation de Projet de l’ACD :
• Recrutement d’un consultant pour réaliser le Plan d’affaires de l’Agence Gabonaise d’Etudes et d’Observations Spatiales (AGEOS) ;
• Recrutement d’un consultant pour réaliser l’Evaluation externe des projets « Bureau d’Industrie du Bois » (BIB) et « Projet d’Aménagement des Petits Permis Forestiers Gabonais » (PAPPFG) ;
Validation du budget de fonctionnement du Secrétariat Permanent de l’ACD.