Attendus, le 25 février à Bujumbura, le président de la République et quatre autres chefs d’Etat et de gouvernement tenteront de trouver un début de solution à la crise politique qui secoue le Burundi depuis près d’un an.
Plongé dans une grave crise politique depuis avril dernier, suite à l’annonce par Pierre Nkurunziza de son intention de se porter candidat à sa propre succession, le Burundi préoccupe particulièrement le président en exercice de l’Union africaine (UA). Idriss Deby Itno a décidé, il y a plusieurs semaines, d’y dépêcher une délégation pour des consultations, conformément à une décision de la 26e session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA. Pour ce faire, cinq chefs d’Etat et de gouvernement africains sont attendus le 25 février courant à Bujumbura, parmi lesquels Ali Bongo, Macky Sall, Mohamed Ould Abdel Aziz, le Premier ministre éthiopien Haile Mariam Desalegn et Jacob Zuma.
Dans la capitale burundaise, cette délégation devra «relancer le dialogue entre les différentes parties et les acteurs politiques». En sa qualité de président en exercice de la CEEAC, dont fait partie le Burundi, Ali Bongo devrait donc tenter de trouver une issue de sortie à cette crise politique qui, depuis près d’un an, provoque de nombreux mouvements de population à l’intérieur des frontières mais aussi dans les pays voisins du Burundi où les réfugiés affluent.
Selon la présidence de la République gabonaise, la décision de l’UA de promouvoir le dialogue politique va dans le sens du président burundais, qui a exprimé, il y a quelques mois, son refus d’accueillir une mission de prévention et de protection (Maprobu) de 5 000 hommes. Une position soutenue alors par plusieurs chefs d’Etats africains, à l’instar de l’équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema, qui disait défendre le principe de souveraineté nationale du Burundi.