A l’heure de la crise pétrolière, tous les moyens sont bons pour subvenir au développement de l’économie du pays. Pourquoi ne pas favoriser l’industrialisation locale de la culture par une subvention étatique ?
Le secteur de la culture enregistre sur le continent africain un développement appréciable, même si le rendement financier n’a pas encore atteint les objectifs escomptés. Les perspectives d’emploi et de lutte contre le chômage sont énormes. Les plus optimistes y voient un excellent palliatif au problème du chômage galopant et invitent d’ailleurs les politiques à explorer cette piste. Car les opportunités d’emploi et d’affaires y sont nombreuses. A ce propos, des promoteurs locaux, bien ancrés dans la pratique du business (« culturel »), se demandent à quand la subvention étatique dans le secteur culturel ? Ces derniers s’inspirent des pratiques identiques sous d’autres cieux. En effet, si l’Etat subventionne le pétrole, les télécommunications, l’enseignement, l’eau et l’électricité, les infrastructures... il devrait en être autant pour la culture. Une telle option ferait le bonheur, entre autre, de milliers de jeunes gabonais. La danse, la musique, le cinéma, le théâtre et bien d’autres disciplines culturelles constituent des viviers de talents aux convictions raffermies. « Subventionner le secteur, permettrait au secteur d’éclore, d’offrir des opportunités d’emplois pour ces jeunes et de leur permettre de vivre de leur passion», explique Latif Ogoula promoteur de la plateforme culturelle ‘’Plateau Jeune Création’’. Les retombées sont diversifiées. Lorsque les jeunes trouvent un emploi, l’Etat par le biais du recouvrement des taxes directes et indirectes, augmente son assiette fiscale. Du coup des valeurs économiques se créent. En Afrique, des pays comme le Nigéria tirent substantiellement des revenus de l’industrie culturelle avec l’activité du cinéma et dans une moindre mesure, la musique qui prospère et participe au PIB du pays. Le Gabon gagnerait donc à investir dans le secteur culturel.