Libreville – Des centaines d’étudiants de l’Université Omar Bongo (UOB) de Libreville réunis au sein de la mutuelle ont débrayé lundi en boycottant les cours pour disent-ils revendiquer les bonnes conditions de vie et d’apprentissage.
Les étudiants grévistes ont déclenché un mouvement pacifique devant le Grand Portail, la principale voie d’accès à l’UOB. Ils ont bloqué l’issue avec des tables bancs, sans se mettre sur la voie publique, comme il est souvent le cas pour perturber l’ordre public. Un important dispositif sécuritaire de plusieurs dizaines des gendarmes lourdement armés a été dépêché sur le lieu pour parer à toute éventualité.
« Il est question de manifester notre mécontentement, telle que l’insécurité qui gangrène l’université », a déclaré à Gabonactu.com sur le lieu du sit-ine Ange Gaël Makaya Makaya, président de la Mutuelle des étudiants de l’UOB.
Selon lui, un groupuscule d’étudiants (exclus et non) bien identifié s’est donné depuis une mission de « déranger l’ordre public au sein de l’UOB ». « Ce groupuscule vient déloger les étudiants et les enseignants des salles de classes », affirme-t-il, indiquant par la suite avoir informé plusieurs fois en vain les autorités compétentes.
« Et là nous volons croisé le premier ministre. C’est lui qui peut nous garantir la sécurité », soutient le porte-parole des étudiants de l’UOB qui soupçonne dans ce désordre ambiant l’ancien bureau de la mutuelle dissout l’année dernière pour s’être illustré dans les velléités politiques.
Autres revendications des étudiants, la reprise des travaux de construction des pavillons abandonnés depuis près d’un an, l’aménagement des sanitaires et des voies secondaires devenues cabossées au sein de la cité universitaire.
Tout au long de la journée, les étudiants et les gendarmes ce sont regardés en chien de faïence. Il n’y pas eu un affrontement direct. Les étudiants ont dit poursuivre leur mouvement jusqu’à satisfaction totale de leur cahier de charge.
L’Université Omar Bongo, l’unique université publique qui se trouve dans la capitale gabonaise compte plus de 20 000 étudiants. Il y’a des effectifs pléthoriques dans les amphis et autres salles de classes. Ce lundi, tous les départements étaient déserts.