Sincérité des déclarations d’impôts, manipulations diverses et falsification des chiffres, la société spécialisée dans les contrôles techniques dont le PDG touche 21 millions de francs CFA par mois, vit au rythme des soupçons et autres accusations.
En suspendant provisoirement de ses fonctions son directeur général, le président-directeur général de Gabon Autosur pensait bien faire. Il croyait avoir écarté, pour quelques temps, celui qu’il percevait alors comme la principale cause des déboires financiers de l’entreprise. Joseph Pascal Tripodi était loin d’imaginer qu’il venait d’ouvrir de la boîte de Pandore. Désormais, sa gestion, le régime des rémunérations et son statut sont sujets à controverse. Il serait aujourd’hui dans le viseur des Impôts et de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS)
Officiellement à la retraite depuis quelques années, il serait toujours salarié à hauteur de 27 millions de francs par mois, en plus des 9 millions perçus au titre de sa supposée pension. Pis, des doutes émergent quant à son expérience : s’il avait dit avoir exercé à CFAO equipement de janvier 1992 à décembre 2003, soit 144 mois, ses contempteurs prétendent, sans grande preuve, que son passage dans cette entreprise n’est pas avéré, bien que son numéro de cotisant et son adresse de l’époque apparaissent dans le relevé individuel de périodes d’assurance.
Les accusations portées contre le P-DG et son entreprise tournent, pour l’essentiel, sur la sincérité des déclarations d’impôts, les manipulations diverses et la falsification des chiffres. Aux dernières nouvelles, un haut responsable de l’entreprise, soupçonné d’avoir souvent empoché les recettes des contrôles techniques, aurait été rétabli dans ses fonctions, comme pour tenter de désamorcer une bombe.