Partant du principe que le code pénal gabonais stipule que lorsque cinq mille personnes sont impliquées dans une affaire, elle devient automatiquement affaire d’Etat, les clients de la BR Sarl qui ne savent plus où donner de la tête après avoir été floués par la société de microfinance, réclament réparation, en exigeant que le gouvernement se penche sur ce dossier, à défaut de présenter sa démission.
Devant le ministère de l’Economie à Libreville hier, vendredi 19 février, les représentants des femmes et hommes, plus de vingt mille, victimes d’un détournement de leurs fonds placés à la BR Sarl, se sont donnés rendez- vous pour sensibiliser davantage les autorités sur leur désir d’être vite remboursés.
C’est à l’issue de la dernière sortie du ministre, porte- parole du gouvernement, Alain- Claude Bilie-By-Nze, qui leur apprenait que le gouvernement se désengageait du règlement d’un sujet qui ne le concerne en rien que ces personnes visiblement affectées ont convenu de venir faire pression sur les responsables du département en charge des questions financières pour le pousser très certainement à inscrire la question au nombre de celles devant être évoquées lors des prochains conseils des ministres afin d’y apporter une suite favorable.
Ces clients spoliés demandent au gouvernement de procéder par exemple à la saisie des biens du directeur général de la BR Sarl, un certain Mapakou, qui se trouverait aux dernières nouvelles en Côte-d’Ivoire. Le collectif des clients de BR Sarl se mobilise et se déploie sur l’ensemble du territoire national, c’est dans ce cadre que son président Roland Mba, séjourne actuellement à Port- Gentil, capitale économique du Gabon, où il est prévu la tenue d’une Assemblée générale avec les autres plaignants résidant dans cette localité.
Les anciens clients de la BR Sarl sont navrés de constater que rien n’avance du côté de la justice pour leur donner des assurances quant au règlement de leur problème. Même le conseil selon lequel il faut que chacun sollicite les services d’un avocat ne semble pas rencontrer leur assentiment au jour qu’il est, eux, pensant qu’il ne s’agit là que d’une stratégie consistant à gagner du temps et les avoir à l’usure. Pendant ce temps, défile dans la tête de tout un chacun la question suivante : « Comment comprendre qu’une société soit présente dans un pays pendant cinq ans, qu’elle soit donc détentrice des documents afférents à son fonctionnement et que le gouvernement se débine lorsqu’on lui demande des comptes dans le règlement d’une affaire concernant ladite société ? » Affaire à suivre !