Ayant récemment saisi le Conseil national de la démocratie (CND), le président de la République a donné ses orientations par rapport au dialogue inclusif demandé par les partis politiques qui, selon lui, doit aboutir à un Pacte républicain pour le mieux-vivre ensemble.
Par la voix du ministre des Relations avec les institutions constitutionnelles, Ali Bongo s’est montré, le 18 février lors de la session plénière extraordinaire du Conseil national de la démocratie (CND), plutôt déterminé à poursuivre sa politique d’intégration des Gabonais dans le développement du pays. S’il est vrai que, concernant la tenue d’un dialogue inclusif et sans tabou, le président de la République n’a pas souhaité dévier, alors que des partis de l’opposition tentent de se servir dudit rendez-vous pour renouveler leur requête en destitution, le chef de l’Etat a rassuré les membres du CND quant à sa disponibilité et sa volonté à œuvrer aux côtés de toutes les forces vives de la nation en vue de la consolidation de la démocratie. Sauf que le débat souhaité par les uns et les autres doit intégrer d’autres aspects que la politique.
S’il a affirmé qu’en sa qualité de chef de l’Etat, il reste garant du fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que de la continuité de l’Etat, une «lourde responsabilité constitutionnelle (qu’il a) juré d’assumer tout au long de (son) mandat», Ali Bongo a dit pouvoir défendre la Constitution et l’Etat de droit «jusqu’au bout». Aussi, a-t-il fait savoir : «Le dialogue que nous voulons ne doit pas être qu’un dialogue politique. Il doit être un dialogue social, un dialogue culturel, un dialogue civil, un dialogue intergénérationnel. Un dialogue impliquant tous les gabonais et toutes les gabonaises, tous les militants ou non des partis politiques ou ders associations, un dialogue duquel doit naître un Pacte républicain définissant comment vivre le mieux possible ensemble.»
Adressant ce message aux acteurs politiques des divers camps, le chef de l’Etat rejoint d’une certaine façon l’appel au dialogue national inclusif lancé en décembre 2015, et renouvelé en janvier dernier par des partis et plateformes politiques de l’opposition. Sauf qu’à la différence de ceux-ci, les pouvoirs publics n’entendent pas déroger au principe qui veut que toute initiative de ce genre se fasse en dehors du Conseil national de la démocratie, seule structure habilitée à accueillir cette rencontre. Gageons que l’opposition l’entende.