Une délégation d’hommes d’affaires marocains, investissant au Gabon, s’est rendue chez le Premier ministre le 17 février 2016 afin de revisiter le partenariat sur le plan économique, qui unit les deux pays.
Les investissements marocains au Gabon, leur impact sur l’économie nationale et les mesures d’accompagnement du gouvernement gabonais pour la pérennité du partenariat Gabon-Maroc, étaient au centre des échanges entre le Premier ministre et la délégation d’opérateurs économiques du royaume chérifien, conduite par S.E. Ali Bojji, ambassadeur marocain résident à Libreville.
Les entreprises marocaines présentes au Gabon depuis plusieurs décennies, opèrent dans les domaines de la banque, les télécommunications, l’industrie forestière, les mines, les hydrocarbures, le bâtiment et travaux public, les technologies de l’information et de la communication, la cimenterie, le transport aérien.
Elles réalisent un chiffre d’affaires annuel global estimé à plus de 270 milliards de Fcfa et contribuent à plus de 40 milliards de recettes fiscales dans le budget de l’Etat.
Avec 4500 emplois directs et plus de 2500 emplois indirects, les sociétés marocaines redistribuent localement plus 50 milliards de Fcfa au titre des salaires. Ce qui représente, selon eux, près de 90% des revenus de leurs activités qui rentre dans le circuit économique nationale.
Cependant, au-delà de ce tableau reluisant, les investisseurs marocains ont évoqués les difficultés auxquelles ils font face. On peut par exemple relever les créances de l’Etat consécutives au remboursement de la TVA et surtout l’allègement des procédures douanières pour l’importation de certains produits et matériaux.
Au cours de l’échange, le ministre du Budget a indiqué que la dette de l’Etat vis-à-vis des opérateurs économiques marocains est estimée à 29 milliards de Fcfa. Et pour l’exercice 2015, l’Etat a déjà liquidé plus de 96% de sa dette intérieure. Ce qui témoigne des efforts consentis par le gouvernement d’alléger les charges de toutes entreprises. Enfin, Christian Magnagna a donné des assurances claires sur le processus d’échelonnement et d’apurement en cours de la dette.
Madeleine Berre, Ministre du Commerce, du Tourisme et des Petites et Moyennes Entreprises a quant à elle plaidé pour la mise en œuvre d’un accord commercial qui favoriserait les échanges bilatéraux. Dans cet esprit, elle a précisé, qu’au regard des excellents rapports d’amitiés et de coopération entre Libreville et Rabat, le tourisme et l’artisanat pourraient être des pistes de solution pour densifier les liens économiques.
Le Premier ministre a exposé les pistes de diversification de l’économie en vue de booster la croissance et d’augmenter significativement l’impact des investissements marocains dans le tissu économique gabonais.