Pour le Premier ministre, aucun doute : l’émergence est en marche grâce aux réformes engagées. Et selon lui, seul le chef de l’État sortant est de taille à les poursuivre.
Chef du gouvernement depuis le 24 janvier 2014, Daniel Ona Ondo attend la présidentielle d’une humeur combative, sans se départir de la sérénité qui le caractérise. Premier ministre d’un pays en pleine déprime pétrolière, l’ancien enseignant en économie à l’université Omar-Bongo de Libreville ne veut surtout pas subir les événements. La feuille de route de son équipe ? Garder l’initiative en poursuivant les efforts de « transformation structurelle » du Gabon et d’amélioration de la gouvernance.
Jeune Afrique : Quel est votre état d’esprit en ce début d’année électorale ?
Daniel Ona Ondo : Nous abordons 2016 avec un esprit combatif. À quelques mois de la tenue des élections présidentielle et législatives, il nous faut renforcer davantage l’État de droit, la justice, etc. Et c’est armé de courage que le gouvernement va faire face à la crise pétrolière, en maintenant le cap de la diversification de l’économie, dont les effets permettent au Gabon de mieux résister que d’autres à la chute des cours du pétrole.