Libreville, Gabon – Plusieurs gabonais, sans se réjouir, ne se montrent pas assez compatissant pour le défenseur du Paris Saint Germain (PSG), Serge Aurier en instance de licenciement pour avoir copieusement insulté ses sociétaires du PSG.
« C’est finalement une nature ivoirienne », fait constater Henri, fanatique des Panthères du Gabon. Henri se souvient que l’international ivoirien, Yaya Touré a eu des mots très durs contre la CAF et Pierre Emerick Aubameyang sacré meilleur joueur africain 2015. Le jeune prodige gabonais a laissé sur le tapis Yaya Touré qui a soulevé ce trophée à 4 reprises.
« Quand Aurier touche son chèque chaque fin de mois, il ne le lance pas à son public ni sur le terrain de football. Il le conserve jalousement. Là il est sage. Quand il fini d’insulter ses coéquipiers, il fait semblant d’être immature. C’est inacceptable », commente Blaise, un supporter du PSG.
Martin pour sa part se souvient que l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo avait traité le président gabonais de l’époque, Omar Bongo Ondimba de « rigolo ».
« Il l’avait dit sans se souvenir que Bongo lui offrait le gîte et le couvert à l’époque où il était opposant d’Houphouët Boigny. Le langage diplomatique ne lui permettait pas une telle lâcheté », analyse Martin.
Malko Yéké, un autre fan du PSG tempère en estimant que le défenseur a certainement eu du mal à camoufler un malaise profond au sein de l’équipe. La suprématie de Zlatan Ibahimovich serait probablement à l’origine du coup de colère de l’ivoirien. « Il a peut être dit trop haut ce que les autres disent du fond de leur cœur », conclu-t-il
On rappelle que dans un enregistrement d’une session Périscope, Serge Aurier qualifie son entraîneur Laurent Blanc de » fiotte« , Di Maria » guignol« , Sirigu » guez« . Des épithètes qui ont soulevé une levée de boucliers.
« Pour les puristes de la langue de Molière, impossible de trouver le mot » guez » dans le dictionnaire. Dans un baragouin codé, ça signifie « nul ». » Fiotte » est utilisée dans le langage vulgaire et signifierait » personne casanière, peu enthousiaste, réfractaire aux idées nouvelles« , explique le journaliste camerounais, J. Remy Ngono, chroniqueur sportif basé à Paris en France.