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Gabriel Ekomie, désormais libre
Publié le mardi 4 mars 2014   |  Nouvelles du Gabon




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Gabriel Ekomie, le sénateur qui avait commandité le crime d’une jeune fille, à Kango par Aristide Pambou Moussounda.
Dénoncé par Aristide Pambou Moussounda, un détenu jugé en mai 2012 par la Cour criminelle spéciale de Libreville, qui avait affirmé à la barre avoir agi à sa demande, Gabriel Eyéghé Ekomie, sénateur du Komo-Kango a été remis en liberté le 1er mars 2014. Son accusateur soutenait qu’il lui avait promis 20 millions de francs s’il lui rapportait les organes génitaux d’une jeune fille. La petite Beverly Bilemba Mouanguela, 12 ans, en fis les frais.
Le feuilleton Eyéghé Ekomie a depuis lors connu bien de péripéties, allant du débat sur la nécessité de lever l’immunité parlementaire du sénateur à son emprisonnement, le 7 juin 2013, dans des conditions un peu cavalières que son avocat, Me Eyu Békalé, avait qualifié de «mépris des lois de la République», en passant par une menace de se suicider en prison et par son hospitalisation, en juillet 2013, dans une structure hospitalière de Libreville pour insuffisance respiratoire.
Le sénateur, première personnalité politique gabonaise soupçonnée et arrêtée pour crime rituel, a donc passé neuf mois en prison. Des sources concordantes indiquent qu’il a finalement bénéficié d’un non lieu.

Cette libération ramène donc à zéro les compteurs de l’affaire Beverly Bilemba Mouanguela, l’écolière de 12 ans assassinée. Qui a peur que la vérité éclate en réalité ? Aristide Pambou Moussounda peut-il sincèrement et aux yeux du monde avoir simplement voulu nuire à l’honorabilité du sénateur Ekomie ? Si tel est le cas, qui donc est le marionnettiste de cet assassin ? Quoi qu’il en soit, la lutte contre les crimes rituels prônée par le chef de l’Etat piétine. Car, si le sénateur a passé neuf mois de sa vie sous les verrous et s’en sort innocenté, c’est que la justice gabonaise a failli. Mais, la petite fille a bel et bien été tuée et prélevée de ses organes. Et l’on semble ne pas être prêt de savoir réellement ce qui s’est passé.

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