Le gouvernement et le laboratoire international ont signé, le 10 février dernier à Libreville, un accord visant à faciliter l’accès à des traitements novateurs contre le cancer.
Le Gabon et les laboratoires Roche ont signé, le 10 février dernier à Libreville, un partenariat visant à faciliter l’accès aux traitements contre le cancer. Pour le ministre de la Santé, cet accord va apporter des solutions aux problèmes posés par le cancer au Gabon. «Ceci constitue une étape importante dans l’amélioration des diagnostics et traitements des patients atteints de cancer dans notre pays», a affirmé Paul Biyoghe Mba.
Le directeur de Roche pour la région Europe de l’est, Moyen-Orient et Afrique, pour sa part, a estimé qu’un meilleur accès aux soins est nécessaire. «Cet accord permettra de traiter beaucoup plus de patients avec des médicaments qui impactent la vie», a-t-il déclaré. «Il ne suffit pas simplement de fournir l’accès aux médicaments, voilà pourquoi ce partenariat confirme l’engagement de Roche à améliorer la sensibilisation générale, le diagnostic et la formation des professionnels de la santé», a-t-il poursuivi.
Peter Hug est revenu sur le choix du Gabon pour cet accord. «Le Gabon a fait des progrès significatifs dans ces domaines. Et dans nos discussions avec les représentants des autorités gabonaises, il est devenu clair qu’il y avait des possibilités pour nous de collaborer, en vue d’améliorer les résultats pour les personnes atteintes de cancer», a-t-il avancé, avant d’ajouter : «Roche est prêt à apporter son appui dans le cadre d’un partenariat continu. Et nous croyons que cette offre durable répondra aux besoins locaux de santé et aidera à développer les systèmes de santé pour l’avenir». «Roche dispose de plusieurs produits dans ce sens. Mais après cette phase pilote avec les cancers, Nous espérons nous étendre à l’hépatite», a-t-il conclu.
Selon les dernières statistiques établies par l’Agence internationale de recherche contre le cancer, au Gabon, toutes populations confondues, les cancers les plus fréquents sont ceux du col de l’utérus (11,3 %, soit 118 nouveaux cas, contre 19,4 % en 2008) et du sein (9,4 %, soit 98 nouveaux cas, contre 11 % en 2008), devant ceux de la prostate (7 %) et du poumon (6,3 %).
Toujours en matière d’incidence, les cancers les plus diagnostiqués chez les femmes sont ceux du col de l’utérus (19,6 %, contre 25 % en 2008) et du sein (16,3 %). Enfin, sur le nombre de décès consécutifs à un cancer, ceux qui ont eu le plus fort taux de mortalité sont les cancers du poumon (9,9 %), du col de l’utérus (7,8 %), de la prostate (7,3 %), de l’appareil colorectal (6 %), du sein (5,7 %) et ceux liés à un lymphome (5,9 %).