Le ministre de l’Energie et des Ressources hydrauliques est allé vérifier les travaux entrepris dans le cadre de l’amélioration de la fourniture en eau et en électricité à Libreville et ses environs.
Dans la foulée du conseil des ministres du 11 février dernier, le ministre de l’Energie et des Ressources hydrauliques est descendu sur le terrain, le 12 février courant. S’il s’est dit «très préoccupé», Guy-Bertrand Mapangou a affirmé : «Nous sommes dans une sorte de course à la montre du fait que les besoins des populations sont pressants et incompressibles». Aussi, a-t-il tenu à aller évaluer l’évolution des travaux lancés il y a de longs mois.
Dans la commune d’Akanda, il s’est notamment rendu au poste de transformation électrique 90/20 KV d’Angondjé. Il y a devisé avec les experts et responsables de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) ainsi que ceux de la société chinoise Sinohydro, chargée de la construction de ce poste.
Selon le ministre de l’Energie et des Ressources hydrauliques, cette réalisation, mise en service semi industrielle en janvier 2015, devrait permettre de faire face à la demande dans le centre-ville de Libreville, comme elle permettra de soulager le poste de transformation 20/20 kV d’Ambowé, exploité en contrainte depuis 2007. Si ce projet de sécurisation du réseau de transformation de l’énergie électrique de Libreville et ses environs a déjà enregistré la mise en service des lignes sous tension «Alénakiri-Nkok», «Alénakiri-Bisségué», «Bisségué-Ambowé» et «Ambowé-Angondjé», il a annoncé, pour la fin du mois de février courant, la mise en service du câble souterrain 90 kV «Belle-Vue-Base SEEG», d’une longueur de 4 km, dont les essais auraient démarré il y a peu.
Auparavant, Guy-Bertrand Mapangou s’est rendu au Cap Estérias, où il est allé évaluer l’état de la fourniture en eau potable. «Nous avons constaté que la fourniture d’eau est assurée mais en quantité insuffisante pour alimenter toute la population de cette zone», a-t-il laissé entendre, indiquant qu’il s’agit, en réalité, d’un forage réalisé comme une solution palliative pour l’approvisionnement des administrations, alors que les bornes fontaines sont exclusivement réservées aux populations. «Dans la zone du Cap Estérias, ça fait 50 ans qu’ils n’ont pas d’eau, mais depuis 50 ans le gouvernement a entrepris des études pour pallier cette situation. Sauf que, malheureusement, les caractéristiques hydrogéologiques ne permettent pas de puiser davantage pour produire selon les besoins, en raison des remontées salines», a-t-il indiqué, affirmant qu’une réflexion est menée dans le but de trouver des solutions, en attendant la réalisation du projet «Ntoum 7» et celui lié à la mobilisation des eaux du Komo, qui devraient permettre d’approvisionner aussi bien le Cap Estérias que Libreville et ses environs, au moins pendant une trentaine d’années.