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Filière bois : le Gabon interdit l’exportation de trois essences précieuses victimes d’un trafic mafieux
Publié le vendredi 12 fevrier 2016   |  Agence Gabonaise de Presse


Le
© Présidence par DR
Le Président de la République à l’ouverture de la conférence "Les médias créent la paix" de UNITAR - MIN COMM
Lundi 25 janvier 2016. Libreville. Le Président de la République, Son Excellence Ali Bongo Ondimba, a pris part à la cérémonie d’ouverture de la conférence de haut niveau organisée par l’UNITAR et le Ministère de la Communication sur le thème « Quand les médias créent la paix : une exploration des rôles et responsabilités des médias dans les processus de consolidation de la paix ».


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NKOK – Le président Ali Bongo Ondimba a annoncé jeudi l’interdiction d’exporter le Kevazingo, le Moabi et le Douka voués à être totalement transformés sur place et la création entre autres d’une bourse nationale du bois lors du conseil des ministre tenu dans la Zone économique spéciale de Nkok (27km de Libreville), a constaté un journaliste de l’AGP. « Interdiction d’exporter le Kevazingo, le Moabi et le Douka afin que ces essences fassent l’objet exclusivement d’une troisième transformation en produits finis au Gabon », a annoncé le président gabonais, indiquant que « le contrôle des exportations du bois doit être renforcé pour cela ». Ali Bongo Ondimba a chargé, le ministère en charge de l’Economie de mettre en place un organe de contrôle permanent des exportations du bois et renforcer les pénalités en la matière. Depuis plusieurs années, l’exploitation du Kevazingo (Guibourtia demeusei), oveng en fang, victime d’un trafic mafieux a explosé ces dernières années au Gabon, malgré une législation stricte. Le prix du mètre cube se situe désormais entre 1 million et 2 millions de F CFA sur le marché chinois. Avec près de 18 000 m3 exportés chaque année, le Gabon demeurait l’un des plus grands exportateurs de cette essence rare. En 2015 une trentaine de personnes ont été arrêtées près de Makokou, dans le nord-est du pays, dans le cadre de la lutte contre le trafic de ce bois précieux. « Le Gabon est sans doute le premier pays qui frappe fort, affirmait Luc Mathot, président et fondateur de l'ONG Conservation justice qui a rédigé un rapport accablant sur l'exploitation illégale du Kevazingo. Le Moabi (Baihonella Toxisperma) ne pousse que dans les forêts humides du bassin du Congo. Il n’atteint sa maturité que vers 50 ans, et lui faut environ 600 ans pour atteindre une hauteur de près de 60 mètres et environ 260 ans pour un diamètre de 1mètre. En janvier 2009 le pays avait déjà interdit pour une durée de 25 ans l’exploitation de l’Afo, du Pandok, du Douka, de l’Ozigo et du Moabi, faisant du Gabon un pionnier en la matière. Ces décisions surviennent près de deux semaines après la controverse qui a fait rage sur la cargaison de bois que transportait le navire « Modern Express », à la dérive au large des côtes françaises. La presse française aavait affirmé qu’il s’agissait de grumes, une information qui a choqué les Gabonais parce qu’il est interdit de les exporter depuis 2010. Geert Van Gansbeke, le directeur général de Nécotrans, qui avait chragé le bateau au port d'Owendo, avait réfuté ces accusations, affirmant avoir uniquement chargé des colis de bois débité. L'incident était clos. Le président a aussi annoncé « la création de la Bourse nationale du bois qui aura pour but de jouer un rôle d’intermédiation et d’optimisation des relations clients / fournisseurs entre les différents acteurs de la filière et va permettre une fluidité dans l’alimentation du bois aux industries et la certification du bois gabonais avec un label du bois Gabonais ». De même « La totalité du bois soumis à l’exportation doit faire l’objet de séchage », a décléré le président qui venait de visiter les installations de l’entreprise malaisienne Gabon Wood Industries (GWI) spécialisé dans le séchage et la 2ème et 3ème transformation. De sources officielles (Tableau de bord de l’économie gabonaise), depuis la mesure d’interdiction des grumes, le chiffre d’affaires de l’industrie du bois a triplé pour passer de 38 milliards de FCFA en 2009 à 114 milliards de FCFA en 2014 La production des unités de sciage a triplé sur cette période 2009 – 2014 et celle des unités de placage a augmenté de 70%. Le secteur du bois a ainsi créé 7 000 emplois directs et indirects sur la période, indiquent les même sources. Le Gabon a fait depuis 2010 du secteur bois un accélérateurs de croissance économique et une des principales sources de diversification d’une économie encore dépendante du pétrole.

LPM/LPM

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