Au sortir du premier Conseil des ministres délocalisé tenu dans les locaux de l’Autorité administrative de Nkok (AAN) de la Zone économique spéciale de Nkok, le président de la République a souhaité davantage de création d’emplois et de dynamisme absolu dans l’aménagement de la Zes.
Rendu dans la Zone économique à régime privilégié (Zerp) de Nkok, le 11 février 2016, le président de la République qui y a visité et inauguré des entreprises, a en outre présidé un Conseil des ministres délocalisé. Au terme des travaux, le chef de l’Etat a tenu à rendre personnellement public les informations importantes devant participer à l’amélioration de l’économie gabonaise et par ricochet de la vie des Gabonais. Ce, du fait que le président de la République, pour qui la Zone Economique Spéciale de Nkok est une des concrétisations de l’idéal du Gabon industriel, pilier du projet sur la base duquel il a été élu en 2009, estime que les transformations majeures des secteurs des matériaux de construction et de bois, apporteront de l’amélioration dans les conditions de vie de ses concitoyens.
Car, la Zes est un projet exemplaire pour la transformation locale à valeur ajoutée du bois, entre autres. Ali Bongo Ondimba a donc réaffirmé sa détermination à faire en sorte que la dynamique actuelle de la Zes de Nkok se poursuive et s’accélère. Pour lui, il est indubitablement question de l’amélioration ou du changement de plusieurs éléments participant de ce processus. Il a noté de ce fait la nécessité de la révision de la Charte des investissements pour amélioration du cadre des affaires, la modernisation de la justice commerciale et la stratégie des leviers industriels.
Ali Bongo souhaite et veut que tout cela serve à favoriser la création d’emplois. «Pour répondre aux attentes en matière d’emploi de nos compatriotes, nous devons créer 20 000 emplois par an dans notre pays», a-t-il déclaré avant d’ajouter que «ces emplois ne vont pas tomber du ciel». Et le président de la République de relever que ce «serait mentir à notre population en leur disant que l’État pourra accueillir ces nouveaux chercheurs d’emplois dans la fonction publique».
En termes d’annonces fortes et de nouvelles initiatives, Ali Bongo a annoncé la création de la Bourse nationale du bois, l’obligation de séchage pour 100% du bois exporté, la levée de l’interdiction de coupe du Kevazingo et de l’Okane. Ce, dans les cas où ces essences devront subir une troisième transformation en produits finis au niveau local exclusivement. Le président a indiqué que dans le secteur minier, l’or «doit désormais être considéré comme une ressource stratégique». Un cadre normatif est attendu sous trois mois et une raffinerie d’or sera installée à Nkok, tandis qu’un fonds dédié au rachat de l’or auprès des petits orpailleurs sera doté en capital.
Le chef de l’Etat a en outre annoncé que les opérateurs des services qui réalisent plus de 75% de leur chiffre d’affaires à l’extérieur pourront être intégrés dans la ZERP de Nkok. Ce qui lui a fait dire que les partenariats public-privé sont appelés à être généralisés dans le cadre d’une économie ouverte, portée par des facteurs de croissance diversifiés.
Des initiatives fortes ont été également annoncées afin de dynamiser l’emploi. Ainsi, les ministres en charge du Travail, de l’Economie et de l’Intérieur doivent élaborer un Code de l’immigration dans certains secteurs afin d’accroître l’attractivité de l’économie. Un Code du travail spécialisé sur le secteur de l’agriculture doit être élaboré par le ministère de l’Agriculture, en vue de favoriser la mise en œuvre de la Gabonaise des réalisations agricoles et des initiatives des nationaux engagés (Graine) et la compétitivité de ce secteur.
Le président de la République n’a pas manqué, dans sa communication, de présenter les nouveaux vecteurs du Gabon Industriel. Ils portent sur les matériaux de construction, le bois, les mines et l’agro-industriel.