Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Gabon    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article




  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Politique

Conseil des Ministres : Communication du Président de la République
Publié le vendredi 12 fevrier 2016   |  Présidence


Conseil
© Autre presse par DR
Conseil des Ministres : Communication du Président de la République


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Monsieur le Premier Ministre, Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement, l’action du PSGE dans sa composante Gabon industriel a conduit à la transformation de plusieurs filières d’activités, qui ont remonté la chaîne de valeur en passant de la vente de matière première brute à celle de la transformation locale, avec un fort impact socio- économique.

La Zone Economique à Régime Privilégié (ZERP) de NKOK illustre bien les transformations majeures des secteurs matériaux de construction et bois.



1. Matériaux de construction,

• La nouvelle usine de ciment de CIMAF va porter la production nationale à 500 000 tonnes par an, soit un triplement de la production du Gabon par rapport à 2009.

• Plus de 200 emplois seront créés pour exploiter cette usine, qui va également permettre de baisser les coûts du ciment et donc de la construction et de l’accès au logement pour les Gabonais. L’usine CIMAF d’Owendo est extensible et pourrait sous peu doubler de capacité de production.

• Le développement de la production du fer à béton, avec les deux nouvelles usines installées à NKOK (Chaudronnerie du Gabon, et aciérie du Gabon). Ces usines ont créés plus de 400 emplois directs et permettent de recycler sur place les déchets ferreux. Le Gabon est devenu exportateur de fer à béton vis-à- vis du Congo Brazzaville, confirmant son rayonnement industriel en Afrique centrale.

• La production nationale d’agrégats a été multipliée par 8,5 entre 2009 et 2015, portée par le dynamisme des travaux routiers et la volonté affirmée d’utiliser des matériaux locaux.



2. Filière bois

• Depuis la mesure d’interdiction des grumes, le chiffre d’affaires de l’industrie du bois a triplé pour passer de 38 milliards de FCFA en 2009 à 114 milliards de FCFA en 2014 (chiffres tableau de bord de l’Economie). La production des unités de sciage a triplé sur cette période 2009 – 2014 et celle des unités de placage a augmenté de 70%.

• Le secteur du bois a créé 7000 emplois directs et indirects sur la période, contribuant significativement au regain d’opportunités d’emplois issues du secteur privé ces dernières années.

• La production de bois transformé reste encore trop concentrée dans la 1ère transformation (sciage).

• L’initiative du cluster du meuble de la ZERP de NKOK est une action ambitieuse et déterminante de la part de l’Etat pour redynamiser le secteur du bois, après la mesure d’interdiction de l’exportation des grumes en 2009. Il s’agit désormais de faciliter les conditions économiques du développement des 2ème et 3ème transformations, par un renforcement de la formation professionnelle et la facilitation de l’accès à des machines et la facilitation des débouchés économiques de la production. En conséquence, le conseil des Ministres a décidé de mettre l’accès sur les productions nationales des meubles afin de fournir en exclusivité l’administration publique.



Outre ces deux filières, le Gabon Industriel a également rencontré des succès importants dans le secteur minier.

• Pour la 1ère fois de son histoire, le Gabon transforme sur place son manganèse, dans le complexe métallurgique de Moanda, concrétisant sa volonté de remonter la chaîne de valeur de l’industrie minière. Le CMM a créé plus de 400 emplois directs et offre de nouveaux débouchés économiques, à l’heure où le cours de la matière première brute s’effondre.

• Au total, la filière manganèse est passée d’un chiffre d’affaires de 178 milliards de FCFA en 2009 à 354 milliards de FCFA en 2014. Cette richesse supplémentaire a profité non seulement à la province du Haut-Ogooué, mais aussi à l’ensemble du Gabon, via les redevances à l’Etat.

• La production d’or, qui était artisanale et informelle, s’est industrialisée. Le Gabon est passé d’une production de 30 kilos d’or en 2009 et à une production de 1245 kilos en 2014 avec l’exploitation industrielle de Bakoudou, qui a contribué à la création de 225 emplois directs.

Enfin, le secteur agro-industriel a également été redynamisé, comme en atteste la construction de l’usine de transformation d’huile de palme d’Awala Kango, qui produit 45 tonnes d’huile par heure, et emploie 120 personnes permanentes. La production de cette usine sera vendue dans tout l’Afrique centrale. La construction de deux autres usines de traitement d’huile à Mouila en 2015 vient confirmer la place centrale de producteur agro-alimentaire que le Gabon commence à occuper en Afrique centrale.

Je veux vous affirmer aujourd’hui ma détermination absolue à faire en sorte que cette dynamique se poursuive et même s’accélère. Cela est possible. Nous allons radicalement améliorer notre cadre des affaires, avec l’opérationnalisation du guichet unique qu’est l’Agence Nationale de Promotion des Investissements, et la mise en œuvre d’un ensemble de mesures de facilitation des affaires, dans le cadre du Pacte National d’Ajustement pour la Compétitivité.

Ces réformes vont convaincre les partenaires du secteur privé national et international de la détermination du Gabon à s’imposer comme une destination privilégiée de l’investissement productif en Afrique. Nous espérons ainsi que l’investissement direct étranger (IDE) pourra compenser en grande partie la diminution de l’investissement public.

Pour répondre aux attentes en matière d’emploi de nos compatriotes et surtout de notre jeunesse qui constitue plus de 60% de la population, nous devons créer 20 000 emplois par an dans notre pays. Ces emplois ne vont pas tomber du ciel. Et ce serait mentir à notre population que leur dire que l’Etat pourra accueillir ces nouveaux chercheurs d’emplois dans la fonction publique.

A cet effet, pour que cette dynamique positive s’accélère, nous devons nous assurer que chacun joue son rôle. Le Gouvernement qui facilite le cadre des affaires et le secteur privé qui investit et qui recrute. Si chacun joue sa partition, nous relèverons le défi de la croissance et de la création des 20 000 emplois par an.



Pour permettre que l’industrialisation joue un rôle de levier de la diversification de notre économie, les mesures suivantes sont prises :



1. La filière Bois

• La création de la bourse nationale du bois qui aura pour but de jouer un rôle d’intermédiation et d’optimisation des relations clients / fournisseurs entre les différents acteurs de la filière et va permettre une fluidité dans l’alimentation du bois aux industries et la certification du bois gabonais avec un label du bois Gabonais.

• La totalité du bois soumis à l’exportation doit faire l’objet de séchage.

• Interdiction d’exporter le Kevazingo, le Moabi et le Douka afin que ces essences fassent l’objet exclusivement d’une troisième transformation en produits finis au Gabon.

• Le contrôle des exportations du bois doit être renforcé pour cela, le Ministère en charge de l’Economie doit mettre en place un organe de contrôle permanent des exportations du bois et renforcer les pénalités en la matière.



2. Filière minière :

• L’or doit désormais être considéré comme étant une ressource stratégique. Le Ministre en charge des Mines, doit présenter dans un délai de 3 mois le cadre normatif répondant à cette exigence et visant :

• L’installation d’une raffinerie d’or à Nkok.

• La dotation en capital d’un fonds de rachat d’or auprès des petits orpailleurs locaux.

• Le Ministre en charge de l’Economie devra faire une proposition visant à dynamiser la politique industrielle locale en matière des produits des aciéries afin d’améliorer la compétitivité locale.



3. Les services

• Dans le but d’accélérer la mise en œuvre du Gabon des Services, les opérateurs du secteur des services qui réalisent plus de 75% de leur Chiffre d’Affaires à l’extérieur, peuvent être intégrés dans le régime privilégié de la ZERP de Nkok.



4. Généralisation des Partenariats Publics-Privés

• La construction de la route Nkok / Owendo pour rapprocher la Zone industrielle du Port en vue de faciliter et d’accélérer les échanges commerciaux.

• La suppression du Commissariat de la Zone Franche d’Ile Mandji, conformément au décret de création de la ZERP de Port-Gentil.



5. Gouvernance

• Le renforcement de l’action de l’Autorité Administrative de Nkok et baisser le coût des facteurs de production.

• La révision avec le partenaire GSEZ, à la baisse du coût de l’énergie revendue aux opérateurs installés dans la Zone Economique Spéciale, en vue d’améliorer la compétitivité des produits issus des industries de la Zone.



6. Emploi

• Les Ministres en charge du Travail, de l’Economie et de l’Intérieur doivent élaborer un code de l’immigration dans certains secteurs de l’économie afin d’accroître l’attractivité de notre économie.

• Les Ministres en charge du Travail, de l’Economie et de l’Agriculture doivent élaborer un code du travail spécialisé sur le secteur de l’agriculture pour favoriser la mise en œuvre du programme GRAINE et la compétitivité de ce secteur.



7. Climat des affaires

Je terminerai en parlant d’un point qui me tient à cœur, celui de l’attractivité de l’Economie Gabonaise.

J’ai bâti le modèle de l’économie gabonaise sur un rôle accru dynamique du secteur privé. Pour y arriver le climat des affaires doit avoir un effet de levier à ce niveau. Pour renforcer l’attractivité du gabon les mesures suivantes sont prises :

• Révision de la charte des investissement

• Renforcement des capacités des Conseillers Economiques dans les Missions diplomatiques du Gabon en collaboration avec les services de l’ANPI.

• Modernisation de la justice commerciale par l’accélération de la mise en place des tribunaux de commerce et d’arbitrage.

• Renforcement du caractère autonome de la fonctionnalité des guichets uniques tels que : ANUTTC, ANPI et de la ZERP de Nkok.



Sous ma responsabilité, le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, veillera à la stricte application des présentes instructions et me rendra compte de leur état d’avancement.



Vive le Gabon

Je vous remercie.



 Commentaires