Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Gabon    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article




  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Société

Affaire Serges Maurice Mabiala : Un flou artistique
Publié le jeudi 11 fevrier 2016   |  Gaboneco


Serge
© Autre presse par DR
Serge Maurice Mabiala , le ministre gabonais de la Fonction publique, de la reforme administrative et de la modernisation des cadres juridiques et institutionnels.


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Accusé, entre autre de détournements de deniers publics, Serge Maurice Mabiala est en détention préventive depuis le 17 septembre 2015 dernier. Qu’en est-il aujourd’hui ?

L’affaire éclate en septembre 2015 lorsque, l’opinion nationale et internationale est surprise par la mise en examen puis la détention préventive de Serge Maurice Mabiala, ancien Directeur des Impôts, en charge des grandes entreprises, ancien Ministre et ancien Directeur de Cabinet adjoint du Président de la République. Et à ce jour, un flou artistique règne autour de l’incarcération de ce dernier.

Que s’est-il passé ?

L’homme est écroué par le Procureur de la République, suite à une plainte pour malversations financières et faux en écriture publique. L’affaire remonte à 8 ans auparavant, au moment où Serges Maurice Mabiala était à la tête de la direction des impôts en charge des grandes entreprises. A cette époque, il aurait empoché indûment pas moins de 2 milliards de francs suite à un redressement fiscal. Dès lors, de nombreuses supputations envahissent la sphère politique et sociale du pays. Un courant, « Héritage et Modernité », se créé au sein du PDG, parti auquel appartient le prévenu Mabiala. « Héritage et modernité », tout comme la famille biologique de Serge Maurice Mabiala, accuse le pouvoir d’avoir orchestré de l’arrestation de ce dernier. « Les motifs de son incarcération ne sont pas liés aux détournements, mais plutôt à son positionnement politique vu que le dossier d’accusation est vide », avaient déclaré les pourfendeurs du pouvoir. Une assertion battue en brèche par le porte-parole du Gouvernement, Alain Claude Bilié Bi Nzé : « L’affaire Mabiala n’a rien de politique. Laissons la justice suivre son cours et faire son travail », avait-il déclaré.

S’il est question de laisser la justice faire son travail pour parvenir à la manifestation de la vérité dans cette affaire, reste qu’il y a de quoi s’interroger sur le choix de ne poursuivre uniquement l’ex-dircab. Plusieurs anciens Ministres de l’ère feu Omar Bongo Ondimba sont également soupçonnés de détournements de deniers publics, dans le cadre des fêtes tournantes ou des multiples éléphants blancs.

La justice est-elle vraiment indépendante ?

On est tenté de répondre par la négative. On en veut pour preuve la sortie du Commandant en Chef de la Sécurité Pénitentiaire, le Colonel Pether Bevignat, aux dires de Serge Maurice Panghou porte-parole de la famille Mabiala, qui a déclaré : « agir toujours sur instruction de sa hiérarchie et de la Présidence de la République ». Le Colonel venait de renvoyer en cellule le prévenu malade, sachant pourtant que cette prérogative est réservée au juge d’instruction ou au médecin traitant du patient détenu Serge Maurice Mabiala. Ce dernier, qui sans sa machine, a des arrêts cardiaques 27 fois par jour. Plutôt que de se renvoyer la balle, tous les camps doivent travailler à tirer au clair cette histoire.

 Commentaires