En cinquante ans, la population urbaine gabonaise a accru de plus de 60 %. En 2014, elle représentait 83 % et n’a pas fini d’évoluer, prédisent les experts. Petit bémol, l’augmentation progressive de la population urbaine de la capitale gabonaise n’a pas été accompagnée du développement souhaité. Les prémices de cette exigence suivent continuellement leur cours mais les défis sont énormes.
En plus d’endiguer l’exode rural affectant fortement Libreville, les autorités municipales doivent faire face au problème d’infrastructure, celui du développement de services sociaux de base et aux carences de l’Etat à accompagner l’action de la mairie centrale. Face à ce sombre portrait, comment donc financer les services de la mairie ?
Pour « trouver des nouvelles sources de financement durable des collectivités locales » il faut, reconnait Michel Ondo Ndong, conseiller en charge des questions de décentralisation auprès du ministère de l’intérieur, mettre en place non seulement des services qui permettent à la mairie de disposer de nouvelles sources de financement mais également des mécanismes de gestion optimales. L’adressage qui est une des ambitieuses politiques d’urbanisation de l’hôtel de ville devrait répondre à cette préoccupation.
Ainsi, explique Rose Christiane Ossouka Raponda, maire de la commune de Libreville, c’est parce que « le maire dispose d’importantes prérogatives en matière budgétaire, notamment celle de permettre à la Collectivité de disposer de suffisamment de ressources pour couvrir ses charges et surtout pour financer son Plan de Développement Locale », que le séminaire sur la « modernisation des services financiers et optimisation des recettes » et « l’Etat civil » a été organisé.
Organisé sur deux, du 9 au 10 février, ce séminaire de formation, en plus des questions de collectes de fonds pour le financement des activités de la mairie de Libreville planchera également sur « l’état civil » « qui touche aux éléments essentiels de la personne humaine car participant de son existence juridique et de sa citoyenneté ». Toutefois, ce séminaire suffira-t-il vraiment pour permettre à la mairie de Libreville d’atteindre ses objectifs quand on sait que l’accès au financement demeure une question complexe à l’heure actuelle ?