Suite aux événements du 1er février dernier au lycée Paul Indjendje Gondjout, la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed) a fustigé le silence du gouvernement et des associations de parents d’élèves.
La Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed) ne pouvait rester insensible face aux violences faites aux jeunes du lycée Paul Indjendje Gondjout, par les forces de l’ordre, le 1er février dernier. «Depuis l’avènement du génocide scolaire dans le secteur éducation en septembre 2009 (…), ce secteur est traversé par de multiples grèves, aussi bien des enseignants que des élèves des établissements secondaires, toutes réprimées, soit par la violence inouïe des forces de l’ordre ou par la prise de mesures iniques, arbitraires, et illégales de coupure et de suspension de solde à l’endroit des enseignants», a-t-elle rappelé dans une déclaration datée du 8 janvier dernier. Et le groupement syndical de s’indigner de ce qu’en guise de réponse aux mouvements d’humeur des élèves qui réclament le droit à l’instruction dans de meilleures conditions et le paiement de leurs bourses d’étude, «les dirigeants opposent la violence armée (…) au sein des établissements scolaires et même dans les salles de classe».
La Conasysed condamne les événements du 1er février dernier au lycée Paul Indjendje Gondjout, où des enfants ont été «sauvagement violentés à coups de matraques, de rangers et de bombes lacrymogènes», puis «amenés de force aux postes des différents commissariats et autres structures pour y être incarcérés et torturés physiquement et psychologiquement». Elle s’élève contre le mutisme du gouvernement alors que «l’Etat a le devoir de protéger l’enfant contre toutes formes de violence, d’atteinte ou de brutalité physique ou mentale, de mauvais traitement, pendant qu’il est sous la garde des représentants légaux ou de toute autre personne à qui il a été confié». Dans le même sens, la Conasysed fustige «le mutisme complice des associations de parents d’élèves et des parents eux- mêmes, qui observent cette violence sauvage perpétrée sur leurs enfants, nos élèves, depuis le 18 janvier, sans mot dire».
Enfin, la coalition syndicale dit refuser que la jeunesse gabonaise soit poussée à la violence par le gouvernement. «Ce sont nos enfants. Ils sont l’avenir de notre nation et les futurs dirigeants de notre pays. Il nous appartient à tous de les éduquer, de les former et de les protéger (…) La loi ne donne pas le droit au gouvernement d’utiliser les forces de l’ordre pour violenter des enfants qui réclament leur droit à l’instruction et le respect de leur droit à l’allocation d’études», a conclu la Conasysed.