Dans une déclaration parue dans l’hebdomadaire «La Loupe», le président des Sept merveilles du peuple gabonais (7MP) s’est prononcé sur le positionnement politique actuel des deux anciens ministres des Finances, les invitant à agir «pour rendre le Gabon aux Gabonais».
Au fur et à mesure que l’on s’approche de la présidentielle, plusieurs cadres du Haut-Ogooué, province d’origine de la famille Bongo Ondimba et donc réputée acquise à la cause de la majorité au pouvoir, sortent de leur réserve pour s’exprimer sur le climat socio-politique, dresser le bilan du magistère d’Ali Bongo et inviter certaines personnalités de cette province à agir dans l’intérêt supérieur de la nation. Parmi ces cadres, figure Joël Ngoueneni Ndzengouma, un proche de Jean Ping.
Dans sa déclaration, le leader des Sept merveilles du peuple gabonais (7MP) a d’abord marqué son étonnement face à l’indifférence affichée par Paul Toungui et Jean-Pierre Lemboumba Lepandou au regard de la situation que traverse le pays. Puis, il les a invités à prendre leurs responsabilités et à faire preuve de courage pour agir pour la cause nationale. «Mon point de vue par rapport à la position de Paul Toungui, Lemboumba et autres est simple. A les écouter, je pense qu’ils ont cru devoir honorer la mémoire d’Omar Bongo qui est resté jusqu’à sa mort leur mentor. Je pense aussi qu’ils se sont laissés emporter par certaines considérations que tout un chacun pouvait comprendre à l’époque. Mais sincèrement, après le fiasco de la gestion du «fils que Bongo leur a demandé de garder», ils devraient se décider pour agir en faveur de la bonne cause nationale : rendre le Gabon aux Gabonais. De notre point de vue, ce sont des humains qui ont leurs qualités et leurs défauts. Et nous les acceptons comme des compatriotes qui ont fait ce qu’ils ont pensé être un devoir. Cependant, au regard de la copie rendue par leur protégé, en bon patriotes, nous ne pouvons que nous sentir obligés de leur dire ce que nous voyons et entendons : ça ne va pas», a-t-il lancé.
Seulement, l’on se demande si Paul Toungui et Jean-Pierre Lemboumba Lepandou sont prêts à lâcher ce régime, au-delà de son bilan, jugé catastrophique, quand on connait les privilèges dont ils bénéficient depuis de nombreuses années. Wait and see…
