Libreville, Gabon – Le chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba a célébré sobrement son 57ème anniversaire à Franceville, la capitale de la province du Haut-Ogooué (sud est), aux côtés de ses parents, amis et surtout quelques membres de son gouvernement.
« Bon et joyeux anniversaire Monsieur le Président », a déclaré le 1er Vice-Premier ministre, ministre de la Santé, Paul Biyoghe Mba à la fin d’un toast prononcé lors d’un repas d’anniversaire organisé par la Première dame, Sylvia Bongo Ondimba, en l’honneur de son époux.
Ali Bongo se trouve dans la province depuis lundi pour lancer le projet GRAINE, un projet agricole dont l’ambition est de faire du Gabon un pays autosuffisant sur le plan alimentaire d’ici 2030.
Mardi, il a accordé une audience collective aux populations de la localité. Au cours de cette audience, le ministre d’Etat, chargé des Travaux publics, Jean Pierre Oyiba, a lancé des diatribes contre les opposants qui ont fait de l’Etat civile du président gabonais un projet de société.
« Vous êtes originaire de cette province. Si quelqu’un veut parler de vos origines, c’est ici qu’il doit venir parler », à lancé M. Oyiba d’un ton ferme et déterminé.
En réponse à ces propos, Ali Bongo a dit à l’assistance qu’il a retenu la leçon d’un sage qui lui disait que « dans ta vie politique tu récolteras beaucoup d’ingratitude ». Ali Bongo a dit être la victime de beaucoup d’ingrats.
Face à cette ingratitude, il a invité les altogovéens au rassemblement et à l’unité. « Faites de sorte que ceux qui sont à l’extérieur reviennent », a-t-il ordonné.
Né à Brazzaville le 9 février 1959, Ali Bongo Ondimba a accédé au pouvoir au terme de l’élection présidentielle anticipée organisée le 30 août 2009 après le décès au pouvoir de l’ancien président Omar Bongo Ondimba.
Dans son livre, Nouvelles affaires africaines, le journaliste écrivain français Pierre Péan a remis en cause la nationalité gabonaise d’Ali Bongo Ondimba. Celui-ci ne serait pas le fils biologique d’Omar Bongo Ondimba mais plutôt un fils adoptif venu du Biafra au Nigeria. Cette affirmation alimente la polémique au Gabon. Même la copie de l’acte de naissance du président délivrée à la demande de sa demi-sœur, par les archives de Nantes en France est contestée. Une contestation qu’ignore Ali Bongo Ondimba.
Le numéro un gabonais et son cabinet ne s’expriment quasiment plus publiquement sur la question. On ne peut pas justifier ce qui est naturel avait lâché le président gabonais en 2014 lors d’une rencontre avec des journalistes le jour de la célébration de la fête nationale.