Parrainé par Alfred Nguia Banda, le Mouvement d’Action pour le Gabon (MAG) a effectué sa sortie officielle le samedi 22 février 2014, à la faveur d’une grand messe au gymnase d’Oloumi ayant rameutéplus d’un millierde sympathisants. L’association se lance dans la bataille de l’unité nationale avec pour leitmotivs la lutte contre le chômage chez les jeunes, le développement économique du Gabon, la promotion de l’égalité des chances et de la culture gabonaise, ainsi que la fraternité et la solidarité. Tout un programme.
En activité, selon les responsables, depuis deux ans environ dans la quasi-totalité des provinces du pays, le Mouvement d’Action pour le Gabon (MAG) s’est présenté à l’opinion nationale et internationale le 22 février dernier. Ce jour-là, au gymnase d’Oloumi, ce sont, selon les chiffres des organisateurs, «plus de 4000 personnes qui ont spontanément fait le déplacement de ce lieu pour affirmer leur affinité avec les idéaux défendus».
Des idéaux qui puisent leur origine dans les erreurs du passé qui ont largement causé du tort à de nombreuses personnes et familles, ainsi qu’à l’unité nationale et au développement tous azimuts du Gabon. Ainsi, le champ dans lequel le MAG, qui revendique actuellement 5217 adhérents pour 4019 jeunes, s’inscrit, concerne le soutien à l’unité nationale, la lutte contre le chômage de la jeunesse, la promotion de l’égalité des chances et la culture gabonaise, la fraternité et la solidarité, tout comme cette association entend mener une lutte implacable contre le clanisme, le tribalisme, le repli identitaire et la manipulation des jeunes par les politiciens indélicats.
Si son programme ressemble bien à celui d’un parti politique, le MAG a vite fait de se faire des alliés pour pouvoir mener à bien son combat et réussir les missions qu’il s’est assigné. L’on indique, au regard de l’affluence au gymnase d’Oloumi, que les jeunes d’autres ONG, d’associations et églises, entre autres, se sont joints à ce mouvement qu’ils souhaitent «fort et efficace» pour leurs activités.
Et le choix d’Alfred Nguia Banda, directeur général du Centre de développement des entreprises (CDE) en tant que parrain semble ne pas être fortuit. «Le Mouvement d’action pour le Gabon attire beaucoup les jeunes qui aiment le discours franc et sincère du parrain Alfred Nguia Banda qui est très populaire auprès de la jeunesse et qui envisage dans les tout prochains jours de descendre dans toutes les provinces en vue de procéder l’implantation des structures de base», a expliqué l’un des responsables du MAG, Jean de Dieu Makaga.
Le rôle de ce parrain, prétendument très écouté, sera de prodiguer des conseils, de donner des orientations et un encadrement adéquat à cette jeunesse pour la réussite des objectifs qu’ils se sont fixés.
Dans son mot, Alfred Nguia Banda a expliqué à son tour que la philosophie du mouvement s’inscrit dans la défense des valeurs culturelles qui constituent à l’évidence le fondement, la personnalité et l’identité des valeurs que prône le mouvement. Pour lui, «il n’y a pas de Gabonais du nord et des Gabonais du sud. Comme disait le premier président Léon Mba, «Gabon d’abord». Tout ce qui est naturel transcende et tout ce qui est artificiel affecte l’unité nationale dans l’espace qu’est le Gabon. Contrairement à ce qui est dénoncé dans la presse et qui amène certaines autorités du pays à faire du Gabon une République au village, le MAG va s’investir dans les valeurs de l’harmonie, d’amour entre les populations», a déclaré Nguia Banda avant d’ajouter que «les particularismes locaux ne doivent pas être considérés comme des handicaps, mais plutôt comme une richesse des langues, raison pour laquelle le MAG se lance dans la défense et la valorisation du folklore gabonais ainsi que de la gastronomie».
Une chose est certaine, c’est que la vigueur avec laquelle le MAG a fait sa sortie ressemble à une démonstration de force. Car, même si ce mouvement se dit associatif, il n’en demeure pas moins que son champ d’action est vaste et entend toucher à tout ce qui participe de la vie du pays et par conséquence de son développement. C’est en cela que son organisation en départements (social, environnement, etc.) prouve à suffisance une volonté de dépasser les partis politiques qui, parfois, n’arrivent pas fédérer autant de monde et à défendre des idéologies. De même, les jeunes eux-mêmes membres de ce mouvement réclament la création d’un département politique. Toute chose qui devrait leur donner plus d’entrain à jouer dans la «cour des grand», certainement. 2016 n’étant qu’à quelques encablures, les idées, lucratives ou politiques, commencent à bouillonner.