Ce n’est plus le grand amour, ces derniers temps, entre les membres du Syndicat de l’Education nationale. Si l’organisation semble désormais scindée en deux, c’est que quatre de ses membres influents contestent la décision entérinée par le secrétaire général de retirer le SENA des activités de la Conasysed. Pourtant, pour Fridolin Mvé Messa que l’on dit avoir été désavoué, il n’en est rien.
Pour Fridolin Mvé Messa, le secrétaire général du Syndicat de l’Education nationale (Sena), la récente montée au créneau des quatre membres du Bureau exécutif du Sena est loin d’être un évènement, ainsi qu’il l’a déclaré à Gabonreview, le jeudi 27 février 2014. Pour cause : «Il n’y a pas de problème en temps que tel au niveau du Sena ni même au niveau de la Conasysed. Il y a simplement que le SENA a récemment pris la décision de suspendre sa participation aux activités de la Conasysed pour des raisons qui sont connues, en plus d’autres sous jacentes.» De ce fait, «il n’est pas du ressort d’un membre, furent-ils quatre, de remettre en cause la décision d’un bureau qui est élu et qui a encore mandat. (…) Ces individus qui se plaignent et avancent des choses fausses voire hors de sens, ont d’autres motivations. Leur intervention est donc un non évènement pour le SENA que je suis habilité à représenter.»
Pourtant, si le responsable de cette organisation syndicale que d’aucuns accusent de ne pas jouer franc jeu affiche sans complexe sa bonne foi et dit se reposer sur des textes précis, en plus d’un ensemble d’agissements pour le moins malsains orchestrés par la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed), pour Marcel Libama, Louis Patrick Mombo, François Angounou Meye et Laurent Nkoghe qui ont publié une lettre de contestation le lundi 24 février 2014, la décision dont se porte garant Fridolin Mvé Messa est une «imposture», en plus de laisser apparaître «une bien grave incongruité» dans la lettre qui est censée l’officialiser.
Toute chose que le secrétaire général du Sena a littéralement balayée du revers de la main, en évoquant l’attitude des quatre membres du bureau exécutif. «La décision, elle est maintenue car entérinée, le 12 février 2014, par 14 membres du Bureau exécutif national du Sena. Quitte à ces individus d’aller voir ailleurs. [De plus] cela fait plus d’un an que ceux-ci ne viennent plus au bureau, pour nous ils sont démissionnaires. Et celui qui ne sait pas comment le Sena fonctionne pendant un an, ne peut pas prétendre parler au nom du Sena», a déclaré Fridolin Mvé Messa, avant de conclure : «Le Sena est une structure très organisée, nous ne pouvons pas nous contenter des dires de quelques individus qui se sentiraient lésés. Nous sommes là pour défendre la corporation et non pour nous occuper de ceux pour lesquels on a dernièrement organisé un congrès extraordinaire et dont les défauts n’en finissent pas.»