L'Etat gabonais "n'est nullement confronté à un problème de disponibilité de ressources", a déclaré jeudi le ministère gabonais de l'Economie et de la Prospective dans un communiqué, suite à la publication mercredi d'une dépêche de l'agence Bloomberg, qui indique que les caisses de l'Etat sont vides et que le Gabon "n'honorera pas ses engagements faute de ressources".
Le communiqué du gouvernement gabonais n'utilise cependant pas les mêmes termes que la dépêche de Bloomberg affirmant que "les caisses de l'Etat sont vides".
Selon le communiqué, "les finances publiques du Gabon sont au beau fixe".
De plus, le ministère de l'Economie et de la Prospective précise que le pays "connaît un taux de croissance constant et soutenu ces 4 dernières années, avec un assainissement des finances publiques et une gouvernance améliorée".
"Les différentes institutions économiques confirment les projections de croissance robuste et soutenue de l'ordre de 7% dès 2014 et 8% à l'horizon 2018", ajoute le communiqué.
Le communiqué confirme que Michel Meviane, conseiller financier du ministre de l'Economie et de la Prospective, cité par le journaliste comme la source de l'information, n'existe pas dans le ficher du ministère.
"Le ministère de l'Economie et de la Prospective réfute catégoriquement ces assertions qui au demeurant, proviennent d'une personne inconnue du Cabinet de Monsieur Christophe AKAGHA-MBA, Ministre de l'Economie et de la Prospective du Gabon", charge le texte.
Ce n'est pas la première fois que des rumeurs de ce genre circulent au Gabon. En 2009, l'économiste très réputé, le professeur Albert Ondo Ossa, ancien ministre et à l'époque candidat à l'élection présidentielle anticipée, avait déclaré que les caisses de l'Etat étaient vides.
Il avait prédit que le futur président élu ne pourra pas payer les salaires des fonctionnaires le mois suivant. Cette prophétie s'est relevée fausse.
Tout récemment, des opposants ont soutenu également que le Gabon connait des tensions de trésorerie. Les salaires sont cependant régulièrement payés.
Le gouvernement soutient que les difficultés constatées au Trésor public pour payer la dette intérieure sont simplement dues à des nouvelles reformes visant plus de transparence dans la gestion des ressources publiques.