Profitant de sa rencontre mercredi 26 février avec le Chef de l'Etat gabonais, le président de la Banque Africaine de Développement (BAD), Donald Kaberuka, en visite au Gabon a saisi cette occasion pour présenter le projet "Afrique 50" à Ali Bongo Ondimba. En visite à Libreville dans le cadre d'une tournée sous-régionale qui l'a déjà conduit au Congo Brazzaville, le président de la Banque Africaine de Développement (BAD), Donald Kaberuka, en visite au Gabon a profité de sa rencontre mercredi 26 février 2014 avec le Chef de l'Etat, Ali Bongo Ondimba pour lui présenter le projet "Afrique 50".
Il s'agit d'un fonds destiné au financement des infrastructures en Afrique, une innovation que la BAD, envisage de lancer au mois de mai à Kigali au Rwanda, lors de son assemblée annuelle.
Le fonds ‘’Afrique 50’’ concerne la mise en place d'infrastructures en Afrique, en particulier en Afrique centrale, considérée comme une région, très dynamique avec beaucoup de potentiel vu sa géographie, sa physionomie et son climat.
En cours de réalisation, ce projet est basé sur l’idée que l’Afrique a besoin de 100 milliards de dollars chaque année pour ses besoins en infrastructures. Il a déjà permis de mobiliser environ 50 milliards auprès des bailleurs de fonds, des gouvernements, des marchés de capitaux et des partenaires au développement.
Créé pour mobiliser l’épargne africaine, ce programme aidera également à financer les projets de construction de route, de création d’énergie, et de réalisations d'autres infrastructures. Orienté vers le développement en demeurant une entité commerciale, le projet ‘’Afrique 50’’ sera à la fois complémentaire et indépendant des organismes financiers de développement. Il a pour objectif de raccourcir les délais entre la conception du projet et la clôture financière.
Notons que pour réaliser les projets d’infrastructures en cours sur le continent dans lesquels le programme de développement des infrastructures est impliqué, le fonds ‘’Afrique 50’’ aura besoin de 10 milliards de dollars de fonds propres tout en attirant un capital global et local de 100 milliards de dollars.
Le capital-investissement détenu par les pays africains est un critère important dans la stratégie d’’’Afrique 50’’. Car, il s’agit d’un signal fort pour les acteurs financiers et, un signe de développement devant mesurer l’engagement des pays africains à faire face aux risques non financiers de l’exécution des projets d’infrastructures.