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Climat sociopolitique : J.-F. Ntoutoume Emane tire la sonnette d’alarme
Publié le mardi 9 fevrier 2016   |  Gabon Review


Jean-François
© Autre presse par DR
Jean-François Ntoutoume Emane


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Lors d’une causerie au quartier Plein-ciel (5e arrondissement de Libreville), le 6 février dernier, l’ancien maire de Libreville est revenu sur l’actualité, invitant au passage le peuple à prendre ses responsabilités face à la situation politique, économique et sociale peu reluisante dans laquelle se trouve le pays aujourd’hui.

Plus une semaine ne passe sans que Jean-François Ntoutoume-Emane, n’effectue une sortie dans les rues ou quartiers de Libreville pour s’exprimer sur l’actualité. La dernière en date a été effectuée le 6 février dernier, au quartier Plein-ciel Bissegué dans le 5e arrondissement de Libreville, où il était accompagné d’Akoure Davin, président de l’Alliance pour un nouveau Gabon (ANG), Estelle Ondo, vice-présidente de l’Union nationale (UN) et Frederic Massavala Maboumba, ancien ministre passé à l’opposition.

Selon l’hebdomadaire «L’Aube», au cours de cet échange, l’ancien maire de Libreville a appelé les Gabonais à prendre leurs responsabilités avant qu’il ne soit trop tard, pour mettre un terme à «la pagaille» organisée au sommet de l’Etat. Tout en réitérant son appel à la mise à plat des institutions avant l’organisation de toute élection, il n’a pas manqué de lancer : «Ali est un enfant de deux ou trois ans qui passe tout son temps avec des jouets (…) Cet enfant qui se ne se réjouit qu’en présence des étrangers a toujours besoin de tutorat. Nous n’avons pas de pays de rechange : le Gabon est le seul».

Dans le même esprit, Frederic Massavala a tenu à s’exprimer en ces termes : «Si jusqu’à un moment, les conditions de transparence ne sont pas réunies pour les prochaines élections présidentielles, il faut tout de même se préparer à y aller, se mobiliser afin de barrer la route à Ali Bongo». «Si l’opposition persiste dans la cacophonie, je prendrai mes responsabilités et je me porterai candidat à l’élection présidentielle de 2016», a-t-il ajouté.

Si les propos de l’ancien ministre délégué à l’Education nationale semblent bien dévoiler ses ambitions, ceux de l’ancien maire de Libreville ressemblent, par contre, à une mise en garde, une invitation à la prise de conscience en vue de garantir une élection transparente, apaisée et sans contestation. Reste à savoir si Jean-François Ntoutoume-Emane ne prêche pas dans le désert, à moins de huit mois de la prochaine élection. L’avenir nous le dira…

Auteur : Jean-Thimothée Kanganga

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