Des responsables de la Fondation de l’hôpital Albert Schweitzer sont récemment allés présenter la situation de cette structure de recherche et de santé, en proie à une crise structurelle et financière sans précédent, au ministre de la Santé.
A la Fondation internationale Albert Schweitzer, contrairement à l’idée que beaucoup s’en font, tout ne va pas si bien. Si rien n’y paraît, c’est que les personnels œuvrant au sein de cette institution mondialement reconnue pour ses succès dans le domaine de la recherche scientifique se démènent pour prodiguer des soins aux nombreux patients, qui convergent de toutes les provinces du Gabon. Pourtant, cinq mois après l’inauguration de la nouvelle maternité Hélène Breslau Schweitzer, et surtout deux ans après le symposium du centenaire de l’hôpital Albert Schweitzer, la situation financière de la fondation crée en 1974 est toujours à déplorer. L’on rapporte que la subvention de l’Etat reste encore en deçà des besoins.
Cette réalité a contraint le directeur de l’hôpital Albert Schweitzer à pousser la porte du ministère de la Santé, le 4 février dernier, dans le but d’exprimer son désarroi à Paul Biyoghe Mba. «On a des subventions de l’Etat gabonais. Rappelons, d’ailleurs, que la majeure partie de l’argent arrive toujours de l’Etat, mais trouver de l’argent de l’extérieur, notamment en Europe, devient de plus en plus difficile. On n’en trouve désormais plus que pour des projets concrets. Or, pour conduire ces projets, il faut un bon fonctionnement de l’hôpital. Ce qui demande davantage de fonds», a fait savoir Daniel Stoffle au cours de son entretien avec le ministre de la Santé. Selon le directeur de la Fondation internationale de l’hôpital Albert Schweitzer, le personnel, formé sur place il y a de nombreuses années, éprouve des difficultés à satisfaire la demande, de plus en plus grande. Cet hôpital attend toujours de trouver un chirurgien et un technicien d’anesthésie.
La Fondation internationale de l’hôpital Albert Schweitzer, structure de droit gabonais, a pour principales missions de poursuivre l’œuvre du Dr Albert Schweitzer, dans sa dimension médicale et humanitaire, de garantir le bon fonctionnement de l’hôpital Albert Schweitzer de Lambaréné en proposant des soins préventifs et curatifs tout en veillant à la promotion de l’éducation à la santé, et en contribuant au développement de la recherche dans le domaine de la santé, notamment pour les pathologies rencontrées sur le continent africain. Avec les problèmes de financement et de personnel, en plus des difficultés rencontrées dans le renouvellement du plateau technique, il est peu évident que la structure parvienne à remplir ses missions sans un sérieux coup de pouce de l’Etat, à qui plus d’efforts sont demandés.