En marge de la conférence de presse tenue le 5 février courant à Libreville, le porte-parole de la mairie de Libreville, est revenu sur les actes de vandalisme perpétrés contre l’action municipale, notamment la coupe d’arbustes le long de la voie express.
Gabonreview : C’est n’est pas la première fois que l’on constate ces actes de sabotage. Un commentaire à ce sujet ?
Jean-Charles Igoho Demba : Comme vous le dites si bien, ce n’est pas la première fois que nous sommes confrontés à ce genre d’action d’incivisme. En début d’année dernière, nous avions déjà été interpellés par ce phénomène, notamment à Owendo. Cette année, comme vous avez pu le constater, la même chose s’est reproduite à Libreville, à quelques encablures de l’échangeur de l’ancienne cité de la Démocratie. Ce que nous déplorons fermement, car ces actions mettent à mal l’action de la mairie de Libreville.
Les auteurs de ces actes ont-ils été identifiés ? Par ailleurs, d’aucuns estiment que ces arbustes gênent la vue des piétons au moment de traverser la chaussée…
Ces saccages se déroulent essentiellement la nuit. Cette fois-ci, ils ne se sont pas contentés de briser les arbres mais plus d’une trentaine ont carrément été coupés à la machette. Et cela nous préoccupe énormément. Si les auteurs et/ou les commanditaires de ces actes ont des choses à nous reprocher, qu’ils nous le signifient clairement. Car ces actions coûtent de l’argent aux contribuables qui nous aident à entretenir ces espaces verts, ainsi qu’à la mairie de Libreville qui va devoir les replanter. Je pense qu’il y a un amalgame car en leur état actuel, je ne pense pas que ces arbustes gênent la vision de qui que ce soit, encore moins la traversée.
Et encore qu’il n’est pas recommandé aux piétons de traverser n’importe où sur une voie expresse. Certes, il devrait y avoir des espaces aménagés pour ce faire mais là, c’est un autre débat. Aujourd’hui il est question d’incivisme et de rappeler aux populations qu’elles doivent se mettre en accord avec la municipalité pour nous aider à venir à bout de ces fléaux. Pour l’heure, nous n’avons aucun coupable, mais à compter de la fin de ce mois, nous allons mettre en place des brigades volantes qui vont sillonner la ville, la nuit de préférence. Notons, par ailleurs, qu’en cas de non-respect de ces espaces verts, la loi prévoit des peines d’emprisonnement de 12 à 24 mois, assortis d’amendes allant à 1,2 million de francs.
Y a-t-il un moyen par lequel l’on pourrait signaler tout acte d’incivisme sur les espaces publics ?
Il y a effectivement un numéro vert qui est en train d’être mis en place. Comme vous le savez, la mairie est en plein travaux et tout le système de téléphonie est en train d’être remis en place. Certes, l’aboutissement de cette initiative sera une bonne chose mais, encore une fois, nous en appelons au civisme des uns et des autres.
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