Libreville . Mahamane Sani n’a pas échappé aux éléments de la gendarmerie de Makokou qui l’ont interpellé avec des cartouches de type 458 utilisés pour la grande chasse, dans un secteur où le braconnage et les trafics des ivoires et de peaux de panthères sont une pratique quotidienne.
C’est à la suite d’une information reçue par le procureur du tribunal de première instance de Makokou le 19 dernier janvier 2016 qu’une équipe composée du Procureur de la République, des gendarmes du Peloton et de la brigade centre s'est déployée au village Mvadi aux environs de 18h30 à plus de 100 km de Makokou. Arrivée sur les lieux aux environs de 23 heures, l'équipe emprunte une piste forestière sur laquelle les Sieurs Mahamane Sani, âgé de 38 ans de nationalité camerounaise et Hama Amadou de nationalité lui de nationalité nigérienne, sont surpris sur une moto alors qu'ils se rendent en forêt aux fins de fournir les munitions et peut-être payer les chasseurs. Lors de la fouille, le capitaine du Peloton découvre vite que les suspects sont en possession de 8 cartouches de type 458 et une somme de 1.111.000 F CFA dissimulés dans un sac. Tous les deux sont arrêtés et conduits par le PR et son équipe à la brigade centre de Makokou qui va les entendre sur PV, les garder a vue en attendant leur déferrement prévue pour le 25 janvier.
Au cours de l'interrogatoire, Sieur Mahamane Sani s’emploie à nier, comme d'habitude d'ailleurs, le fait d’être un trafiquant d’ivoires. Cependant, il dit avoir acheté les cartouches auprès de Sieur Yakoubou de nationalité camerounaise résidant à Douala qui viendrait toutes les deux semaines ou trois au village Mvadi en passant par le fleuve Ivindo. Que ce dernier reparti chez lui au Cameroun il y a 5 jours, n'a jamais laissé son contact puisqu'au village Mvadi, il n'y a pas de réseau. Selon lui, il a été contacté par l'acheteur Damana de nationalité Congolaise habitant au village Megobe au Congo qui lui aurait dit vouloir ce type de cartouches pour la chasse d'éléphants au Congo. Il a dit ne pas avoir les contacts de tous ses complices vu que l'acheteur se trouverait dans un village sans réseau téléphonique.
Quant au nigérien Hama Hamadou, il dit ignorer la présence des cartouches de type 458 dissimulées dans un sac avant leur arrestation. Qu'il aurait juste été contacté par Sieur Mahamane Sani qui lui aurait demandé de l'accompagner sans pourtant savoir ce qu'il allait faire.
Les deux présumés trafiquants ont été placés sous mandat de dépôt par le Procureur de la République près le Tribunal de Première Instance de Makokou.
