Comme chaque année, Heritage foundation en partenariat avec le Wall Street Journal, a rendu public son indice de liberté économique mondial 2016. Classé à la 105e place sur 178 pays pris en compte, le Gabon stagne. La Cemac, région économique à laquelle il appartient ne se démarque pas non plus.
Classé dans l’édition 2016 dans la catégorie des pays quasiment non libre (« Mostly unfree »), le Gabon occupe cette année la 105e place mondiale dans l’indice de liberté économique 2016, conjointement publié par Heritage foundation et le Wall Street Journal. Il perd une place par rapport à l’édition 2015 où il occupait la 104e. Le Gabon occupe la 15e place de la sous-région Afrique subsaharienne et la 1èrede la région Afrique centrale, suivi du Cameroun (130e mondial).
Au cours des cinq dernières années, l’économie gabonaise a connu, tout de même des avancées, indique l’évaluation 2016, le progrès a été inégal. « En étant en dessous des objectifs dans beaucoup de domaines critiques, l'économie continue à être gênée par l'héritage de développement mené par l’Etat.
Les raisons de la régression
Des politiques d’ouverture du marché n'ont pas été promues, comme cela se doit et des barrières non tarifaires persistantes freinent la compétitivité », souligne le rapport. La corruption galopante, la mal gouvernance, la réglementation du travail jugée « dépassée et appliquée de manière uniforme » et les restrictions liées à certaines importations freinant le dynamisme du marché local. A cela s’ajoutent les faiblesses du Gabon, étalées par le rapport 2016 de Heritage foundation et du Wall Street Journal. Ils retardent par exemple le développement d’un cadre des affaires propice à l’entreprenariat.
Le niveau de satisfaction populaire reste au Gabon en deçà de la moyenne. Heritage Foundation note par ailleurs que la « frustration publique » combiné au « clientélisme » qui a gagné du terrain dans le pays rend les populations insatisfaites de l’offre publique. Pour y remédier, la fondation en partenariat avec le Wall Street Journal propose une série d’action qui va de la libéralisation du cadre des affaires, au respect des procédures judiciaires.