Le principal parti de l’opposition organise un congrès dans quelques semaines à Libreville. Objectif : la revitalisation de ses structures et la désignation d’un candidat à la candidature du Front.
Le coup de gueule du secrétaire exécutif adjoint de l’Union nationale, le week-end écoulé, aurait-il fait bouger les lignes ? Nul ne le saura jamais, même si la direction de cette formation politique affirme que son bureau national a pris sa décision en sa séance du 16 janvier dernier. En tout cas, l’Union nationale (UN) organise, du 25 au 27 mars prochain, son congrès ordinaire à Libreville. «Le bureau national, qui est l’organe dirigeant du parti, est le seul à pouvoir décider au nom de l’Union nationale et, par conséquent, le seul habilité à convoquer un congrès conformément aux articles 11 des statuts et 7 du règlement intérieur», a expliqué le porte-parole de l’UN.
Cette rencontre aura, entre autres, pour objets la validation du programme de gouvernement du parti, la restructuration de ses organes nationaux et la désignation du candidat à la candidature du Front de l’opposition pour l’alternance, conformément aux dispositions de l’article 11 des statuts de l’UN.
L’importance du congrès est d’autant plus grande que les états d’âme et problèmes personnels de certains membres sont fréquemment étalés sur la place publique, maquillés sous les traits de faits politiques. L’existence de deux groupes à l’intérieur du parti contribue à approfondir encore davantage la crise : une partie des adhérents étant restée fidèle aux engagements initiaux alors qu’une autre a délibérément choisi d’accompagner Jean Ping dans son projet d’accession à la magistrature suprême, sans avoir, pour autant, la cohérence d’en tirer les conséquences.