En dépit de la promesse du ministre de la Fonction publique de pencher sur leur revendication relative à l’organisation d’un concours professionnel, les personnels de santé entendent bien continuer leur grève.
Face à la crise qui mine le secteur de la santé, le ministre de la Fonction publique a reçu, le 2 février dernier à Libreville, les responsables des principales centrales syndicales engagées. Le Syndicat national des personnels de santé (Synaps) et le Syndicat autonome des personnels des affaires sociales (Sapas) se sont ainsi vus confirmer et réaffirmer la disponibilité du gouvernement à satisfaire leurs revendications. Il s’agit notamment de l’organisation du concours professionnel tant réclamé par le personnel de la santé et de la prévoyance sociale et de la régularisation des situations administratives de la main d’œuvre non permanente. «Une procédure d’urgence sera mise en place pour l’organisation dudit concours», a promis Jean-Marie Ogandaga. Malgré cette promesse, le Sapas compte poursuivre son mouvement de grève, tant que tous les points prioritaires ne seront pas satisfaits, notamment le paiement de la Prime d’incitation à la performance (PIP).
De fait, des structures sanitaires de Libreville, tel que le centre de santé de Nzeng-Ayong, ont cessé de recevoir les malades. Là-bas aussi, les agents réclament le paiement de la PIP du deuxième trimestre 2015, le paiement des rappels de soldes à tous les agents, l’organisation du concours professionnel, la réouverture des écoles provinciales de formation d’action sociale et sanitaire (EPFASS). Le 2 février dernier, les agents du Synaps et du Sapas ont bloqué l’entrée principale du Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL), conditionnant la reprise du service à la satisfaction totale de leurs revendications. Ce mouvement d’humeur intervient à l’issue du préavis déposé le 2 janvier dernier sur la table du Premier ministre, et resté sans suite. Avant leur mouvement d’humeur, les agents de la santé avaient déjà organisé un sit-in à la primature. En vain.