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Interview/ Louis Ontchanga : « Après l’élimination du Gabon au CHAN il faut se remettre au travail, le Gabon a été trop suffisant »
Publié le mercredi 3 fevrier 2016   |  Gaboneco




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Perdu de vue depuis des années, l’ancien portier d’Azingo national a toujours le sens de la détente. Louis Ontchanga a été ovationné le week-end dernier, à Port-Gentil lors d’un match de gala en hommage à la génération de 1996 qui avait atteint le stade des quarts de finale lors de la Can de football en Afrique du Sud. Ontchanga analyse l’actualité du sport roi au Gabon.

Gaboneco (Ge) :Louis Ontchanga comment vivez-vous ce rassemblement des anciens d’Azingo national à Port-Gentil ?

Louis Ontchanga (LO) : Franchement, cela fait plaisir de se retrouver toujours entre anciens joueurs et de partager ce genre de moments et surtout les bons souvenirs de l’époque où nous étions en équipe nationale. Je revois à cette occasion des anciens collègues que je n’ai pas vu depuis très, très longtemps.

Ge : Qu’êtes-vous devenu depuis la fin de votre carrière ? On n’a plus de vos nouvelles.

LO : Je crois que c’est vous qui ne cherchez pas à prendre de nos nouvelles. Je suis toujours à Port-Gentil ou je travaille à GPM.

Ge : Vous n’avez pas poursuivi une carrière dans les métiers du football comme certains de vos anciens coéquipiers ?

LO : Non, je n’ai pas évolué dans les métiers du football simplement parce que j’ai fait un choix de carrière différent. Je suis très occupé par mes activités professionnelles et je n’ai pas assez de temps.

Ge : Combien de fois avez-vous porté le maillot national ?

LO : Je ne me souviens plus bien. Mais j’ai joué avec l’équipe nationale plus de 20 fois et c’était toujours un immense bonheur de jouer pour le pays. C’est en 1989 que j’ai été convoqué pour la première fois avec ce fameux match Gabon –Zambie, à Libreville on a gagné 3-2 et à Lusaka on avait été battu 3 buts à 0.Ensuite, j’ai enchainé avec le match Gabon-Ghana à Libreville on s’était imposé devant une grande équipe du Ghana 1-0, pour les éliminatoires de la Can en Algérie en 1990.

GE : Le public disait que vous n’aviez pas la morphologie d’un gardien de but et pourtant vous aviez une sacrée détente et on l’a encore vu tout à l’heure…

LO : C’est cela qui faisait ma force. A première vue on pouvait me négliger, mais le temps de se rendre compte que j’étais doué, le match était déjà terminé.

GE : Pourquoi aujourd’hui nos stades sont vides durant le championnat national, alors qu’à votre époque ils étaient toujours le plein ?

LO : C’est dû au spectacle. Les acteurs qui animent le championnat ont trop de carences. Il n’y a que les Panthères qui font venir les gens en grand nombre au stade. Je suis déçu que le public ne vienne pas au stade mais cela s’explique. Si les jeunes ne font pas vibrer le public, les stades seront vides. A notre époque c’était l’engouement et les stades étaient toujours pleins parce qu’il y avait le niveau et c’était beau. Aujourd’hui le spectacle n’est pas au rendez-vous et cela appauvrit le football. Il n’y a pas la qualité. Je viens rarement au stade pour suivre le championnat.

Ge : Le Gabon est tombé honteusement au Rwanda durant le Chan et termine dernier de son groupe. Comment analysez-vous cette élimination ?

LO : Je ne suis pas surpris par cette élimination. Nous avons énormément de questions à nous poser. Est ce que on avance ou on recule ? J’ai regardé les matchs à la télévision, j’ai constaté trop de lacunes et de suffisance. Nos gars ne se donnent pas à fond c’est incroyable. Il y a des joueurs qui ont un faible niveau, ils ne sont pas techniquement à la hauteur. Je crois qu’après cette élimination le Gabon doit se remettre au travail. C’est une urgence.

Ge : Pourquoi le football gabonais connait toujours ce genre de lacunes et de nonchalance ?

LO : Je pense que c’est d’abord un problème individuel. C’est une affaire de joueurs. Quand tu rentres sur un terrain de football tu dois te donner a fond et prendre du plaisir.Quand tu arbores le maillot national tu dois jouer à fond. Même si on perd on doit constater que malgré la défaite vous avez été bon et le maillot a été mouillé. On doit perde avec les honneurs il faut se battre jusqu’au bout.

Ge : Bientôt la Can 2017 chez nous, est-ce que le Gabon peut rêver d’une brillante prestation et espérer se qualifier pour la première fois à la Coupe du monde Russie 2018 ?

LO : Je suis confiant pour la Can. Surtout que cela se passe chez nous. Le Gabon mis dans de bonnes conditions est capable de déjouer les pronostics et arriver au moins en finale. Tout dépendra de l’état d’esprit des gars parce que il faut un mental de guerrier. Le Gabon a le potentiel il faut maintenant prendre conscience et le rêve est également permis pour une première qualification à la Coupe du monde. L’entraineur national avec la complicité du staff ainsi que les joueurs doivent jouer à fond leurs partitions.



GE : A un an de la Can, des voix s’élèvent pour demander le départ de l’entraineur national Jorge Costa. Est-ce que vous partagez cet avis ?

LO : Je ne suis pas pour. Ce n’est pas tant l’entraineur. Il faut un travail d’équipe pour booster notre équipe nationale. Jorge Costa a déjà entamé un travail de fond. Il faut lui laisser faire sereinement son boulot et lui souhaiter de nous rendre heureux. Ce n’est pas parce qu’on change un entraineur que les résultats vont forcément suivre. La Can est tellement importante que l’heure doit être à la sérénité et non au changement d’entraineur.

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