OYEM – Le mot d’ordre de grève lancé à Libreville récemment par les responsables syndicaux de l’éducation nationale n’est pas suivi à Oyem (Nord) où seuls les enseignants de classes intermédiaires au primaire font la demi-journée, a constaté ce mardi le correspondant de l’AGP.
Au lycée d’Etat Richard Nguema Bekale (LERNB) l’un des plus grands établissements publics de la province du Woleu-Ntem, le proviseur, Omer Alone Evina, explique les raisons de la poursuite des cours. « Nous ne pouvons pas discuter avec le gouvernement sans être en classe, il nous faut d’abord faire notre travail pour que notre partenaire, qui n’est autre que l’Etat, comprenne que nous voulons travailler », a-t-il expliqué rappelant la difficulté qu’implique le fait d’être enseignant et parents d’élèves en même temps.
« Nous partageons une part de responsabilité dans l’éducation de nos enfants, nous voulons que les deux parties s’entendent, nous ne pouvons pas discuter avec notre partenaire étant dehors, il nous faut être en classe pour avoir raison lors de nos prochaines rencontre’’, a-t-il précisé Même son de cloche dans d’autres établissements secondaires de la ville à savoir, le lycée François Ndong d’Angone, le Lycée de l’Excellence, le Collège Ondo et fils, le CES Edouard Ekogha Mengue, le Collège Marie Nkone de Nfoul, les apprenants et enseignants sont régulièrement en classe sans interruption.
Dans le primaire, les cours sont régulièrement suivis dans les classes d’examens mais pas dans les classes intermédiaires comme le confirme l’inspecteur de la circonscription scolaire du Woleu-Ntem, Doé Alphonse Mangongo. « Les classes d’examens suivent les cours normalement. Seuls quelques enseignants des classes intermédiaires donnent les cours jusqu’à 13h », a-t-il déclaré, expliquant le plaidoyer qui est régulièrement fait pour que les cours se poursuivent globalement.