S’appuyant sur des critères tels que la protection des droits de propriété, la taille de l’Etat, la politique budgétaire et monétaire et la lutte contre la corruption, l’indice de la liberté économique classe le Gabon au 105e rang mondial.
Publié le 2 février dernier par le think-tank américain Héritage Foundation et le Wall Street Journal, l’indice de liberté économique 2016 classe le Gabon au 105e rang mondial sur 178 pays étudiés. Cet indice mesure, depuis 1995, la liberté économique selon des critères tels que la protection des droits de propriété, la taille de l’Etat, la politique budgétaire et monétaire et la lutte contre la corruption. Cette année, il classe les pays étudiés en cinq grandes catégories sur une échelle allant de 40 points (les moins libres) à 100 points (les plus libres). En Afrique, le Gabon se situe au 14e rang avec un score de 59. Toutefois, aucun pays africain ne se trouve dans la catégorie «libres». L’Ile Maurice, qui occupe la première position à l’échelle africaine et le 15è rang à l’échelle mondiale, se positionne dans la catégorie «plutôt libres».
Concernant le Gabon, le rapport évoque la frustration des populations due au clientélisme du parti au pouvoir et à la corruption rampante avec, en prime, l’inefficacité et le manque d’indépendance du pouvoir judiciaire. Autre éléments mis en avant par cet indice, la non-application des protections des droits de la propriété et contrats ainsi que le régime fiscal. «Le fardeau fiscal global est égal à 10,6% du revenu intérieur total. Les dépenses du gouvernement équivalent à 29,2% de la production nationale totale. L’excédent budgétaire a été réduit à moins de 2,1% du PIB, mais les montants de la dette publique à environ 28% de la production nationale totale», explique-t-on.
Le cadre juridique, qui soumet les entrepreneurs potentiels à des obstacles procéduraux importants, et les exigences de licence qui prennent beaucoup de temps, sont aussi passés au crible. «La réglementation du travail est dépassée et appliquée de manière uniforme. Le gouvernement a réduit les subventions aux carburants en réponse à une chute dramatique des recettes pétrolières en 2015, mais continue à influer sur les prix par des paiements à des entreprises publiques et le contrôle direct des prix des autres produits», note-t-on. Par ailleurs, on apprend que le tarif moyen du Gabon est de 14,1%. On y déplore aussi que le gouvernement restreint les importations de certains produits, notamment le sucre, les œufs et les voitures d’occasion.