Le séminaire gouvernemental du 23 au 25 févier 2014 à Franceville dans le Haut-Ogooué, s’est achevé mardi en présence du président de la République, Ali Bongo Ondimba, qui a tenu à prendre part à tous les débats et exposés développés autour du thème central qu’était : «accélérer la cadence et l’impact social». Au final, de nombreuses recommandations ont été énoncées en vue d’«accélérer la cadence des réalisations et conduire le Gabon vers la croissance la plus soutenue». La substance essentielle de ces travaux.
Trois jours, c’est le temps qu’il aura fallu aux nouveaux et anciens membres du gouvernement pour se connaitre et partager la vision du président de la République, orientée vers le développement intégral du Gabon et donc de sa marche vers l’émergence, avec en prime la lutte acharnée contre la pauvreté et la précarité dans lesquelles vivent 30% de Gabonais.
Ainsi, comme des étudiants dans un amphithéâtre, à la différence que le climat était plutôt décontracté et convivial, le Premier ministre et son gouvernement ont été dopés, durant ces jours, de données diverses, de concepts innovants et prospectifs, de propositions de stratégies, devant permettre d’apporter le plus rapidement possible des solutions aux problèmes des Gabonais, d’autant plus qu’ils n’auront pas, comme les gouvernements antérieurs, d’état de grâce.
En cela que ce séminaire leur a permis de s’ancrer davantage dans le projet de société sur la base duquel le président de la République a été élu en 2009 ; et dont la mise en œuvre incombe d’abord au gouvernent dont il font partie. De même, a indiqué le Secrétaire général du gouvernement, Ali Akbar Onanga Y ‘Obegue, lors de la cérémonie de clôture, «il a également permis aux membres du gouvernement de s’accorder sur les priorités des deux prochaines années et de définir les leviers pour accélérer leur mise en œuvre».
Dans ce contexte, les travaux étaient essentiellement constitués de communications, savamment élaborées, présentées par des experts de plusieurs domaines. L’on notera par exemple la stratégie d’accélération de la mise en œuvre des fondements de l’émergence ; le processus de réforme des finances publiques ; la stratégie nationale d’investissement humain et les missions, rôles et actions mises en œuvre par un panel d’opérateurs de l’Etat depuis leur création. Il s’agit précisément d’Olam, de l’Agence nationale de l’Urbanisme, des travaux topographiques et du cadastre, de l’Agence nationale des infrastructures numériques et des fréquences, de Gabon Oil Compagny, de la Société équatoriale des mines, de l’Agence nationale des grands travaux, de l’Agence nationale des parcs nationaux, du Fonds gabonais d’investissements stratégiques et de la Caisse de dépôts et de consignations.
Un autre point important a été la présentation de la méthode de travail gouvernemental et l’articulation de la communication gouvernementale. Le Secrétaire général du gouvernement a indiqué que la richesse des interventions et les clarifications des experts et des responsables des agences ont permis de «présenter le niveau d’avancement des projets et programmes, d’aider à indiquer les stratégies de validation des acquis et de dynamisation future de l’ambition du chef de l’Etat d’impacter le volet social du PSGE».
Le président de la République, en clôturant les travaux, a déclaré que ce «ce séminaire a été pour nous l’occasion de créer les conditions d’un véritables esprit d’équipe, nécessaire à la réalisation de nos ambitions légitimes pour le Gabon, dans le cadre bien compris de la poursuite de la mise en œuvre du projet de société pour lequel les Gabonais m’ont élu en 2009».
Le chef de l’Etat a également instruit les membres du gouvernement de procéder, d’ici à la fin du mois de mars, à la restitution de cette vision commune auprès de leurs administrations respectives, afin d’en faciliter l’appropriation. Au demeurant, Ali Bongo Ondimba a souhaité que les membres des cabinets ministériels ne soient pas «choisis sur des critères de copinage, de népotisme, de clanisme ou de clientélisme». «Vous devez vous entourer de personnes compétentes pour mieux travailler, et ce, en utilisant pleinement toutes les ressources humaines qu’il y a dans chacun de vos départements», a déclaré Ali Bongo qui a par ailleurs mis en garde le gouvernement qui, après ce séminaire, ne devrait plus s’hasarder dans l’incertain. «Il n’est plus concevable, après ce séminaire, pour le gouvernement conduit par le Pr Daniel Ona Ondo, de suivre une marche aléatoire. Vous ne pouvez plus être victimes des circonstances. Vous ne pourrez plus dire «je ne savais pas»», a martelé le chef de l’Etat.
Les recommandations
scenes seminaire fvc 2014_AXLes travaux du séminaire gouvernemental de Franceville ont ainsi débouché sur des recommandations devant «accélérer la cadence des réalisations et conduire la Gabon vers une croissance plus soutenues».
Il s’agira donc, dans l’urgence des deux prochaines années, de :
Investir dans la croissance des ressources naturelles du Gabon en faisant notamment l’inventaire de la forêt, des essences ligneuses, des espèces marines en vue de leur gestion durable ;
Développer l’offre de formation et réorienter le système éducatif vers les filières métiers ;
Initier des réformes phares de l’environnement des affaires ;
Renforcer la diplomatie économique afin de développer les exportations et de nouer des partenariats adéquats ;
Mettre en œuvre la stratégie de l’investissement humain ;
Engager un développement accéléré de la fourniture d’eau et d’électricité ;
Poursuivre la mise en place du Plan national d’affectation des terres (PNAT) ;
Accélérer l’offre de parcelles et de logements ;
Renforcer les capacités de gestion du secteur de la santé ;
Mettre en œuvre de façon effective la réforme de la gestion des finances publiques ;
Améliorer la qualité de services de l’administration ;
Rationaliser et renforcer les agences ;
Redynamiser le Bureau de coordination du PSGE ;
Renforcer la cohésion gouvernementale.
Pour clore, Ali Bongo a indiqué : «nous devons concentrer nos forces à l’édification d’un Gabon plus juste et plus équitable qui passe par un meilleur partage de la prospérité. C’est cela votre mission. […] il s’agit de donner le meilleur de vous-même, de gagner le cœur des Gabonais et d’assurer le développement harmonieux et durable du Gabon.»