Le Syndicat de l’Education nationale (Sena), à peine entré en grève, a levé, le 30 janvier dernier, son mot d’ordre, appelant ses syndiqués à reprendre le chemin des classes. Une sortie qui n’a pas laissé indifférente la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed).
Entré en grève à la suite de la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed), le Sena vient de lever son mot d’ordre, invitant ses membres à «reprendre la craie». Si le Sena estime qu’il y a des avancées dans la prise en compte de ses revendications, la Conasysed ne l’entend pas de cette oreille. Elle fustige, de ce fait, l’attitude de Sena. «Comme il fallait s’y attendre, le Sena de Fridolin Mvé Messa a suspendu sa grève», déplore la Conasysed, qui estime que le «Sena joue le jeu du pouvoir» et que «(son) entrée en grève avait pour seul but de semer le doute dans les esprits des parents et élèves».
La Conasysed rappelle à tous les enseignants qu’elle «est en grève depuis le 4 janvier 2016». «La grève d’un mois renouvelable a été réaffirmée lors de l’assemblée générale du 28 janvier 2016 dernier. Car, à ce jour le gouvernement n’a apporté aucune solution concrète au cahier des charges de la Conasysed», souligne-t-on, ajoutant que la grève n’a été ni levée ni suspendue. «Elle se poursuit sur l’ensemble du territoire national», indique-t-on.
Si la Conasysed affirme que rien n’a été fait, le secrétaire général du Sena a déclaré : «Le ministre (de l’Education nationale) nous a confirmé que la PIP sera payée aux agents de l’Education d’ici fin février. Idem pour les vacations du BEPC. Les vacations de l’Eni seront, quant à elles, disponibles pour fin mars».
Au regard de cette passe d’armes, l’on se demande qui roule pour qui entre ces deux groupes.