Les élèves du lycée Paul Indjendje Gondjout ont initié, le 1er février courant à Libreville, un mouvement de protestation, gênant la circulation.
Après plus de deux mois sans cours, suite au mouvement de grève lancé par les syndicats de l’éducation nationale, et au non-paiement de deux trimestres de bourse, les élèves du lycée Paul Indjendje Gondjout ont décidé, le 1er février dernier, de descendre dans la rue pour exprimer leur ras-le-bol. Le mouvement est parti d’une marche menée sur le boulevard en direction du Lycée national Léon Mba où il était question de sortir les élèves des salles de classe.
Sentant le mouvement prendre de l’ampleur, les policiers sont intervenus, lançant des grenades lacrymogènes pour disperser les élèves. Déterminés à poursuivre leur mouvement, les élèves ont opposé une résistance. D’où des échanges de projectiles. Les policiers en sont arrivés à utiliser les balles à blanc, blessant certains élèves qui ont urgemment été internés à la clinique El Rapha pour des soins. Aux dires de certains élèves, trois de leurs camarades ont été sérieusement blessés. D’autres, par contre, auraient été arrêtés et se trouvent encore dans les locaux de la police.
Ce bras de fer est visiblement loin de connaitre son épilogue, au regard de la détermination affichée par les élèves, décidés à poursuivre les manifestations jusqu’à la reprise effective des cours et au paiement de leurs bourses. Or, la Convention nationale des syndicats du secteur (Conasysed) menace de durcir sa grève jusqu’à satisfaction totale de ses revendications.
