Publié le 27 janvier dernier, le classement de l’ONG Transparency International sur la corruption dans le monde, dévoile un tableau alarmiste.
L’ONG Transparency International vient de rendre son rapport annuel sur la corruption dans le monde. Sur 167 pays évalués, les plus mauvais élèves sont, ex æquo, la Corée du nord et la Somalie (8 points), devancés par le Soudan (165e, 15 points) et l’Afghanistan (166e, 11). Le Danemark est le champion du monde de la transparence avec 91 points, suivi de la Finlande (90) et la Suède (89). Viennent ensuite la Nouvelle Zélande, les Pays-Bas, la Norvège et la Suisse. Transparency International relève «que le nombre de pays ayant réussi à améliorer leur score a été plus élevé que celui des pays où il a baissé» en 2015.
L’Afrique demeure l’une des régions les plus corrompues du monde. Sur les 52 pays africains étudiés, six seulement ont obtenu une note supérieure ou égale à la moyenne (50 points). Le Botswana (28è rang mondial) arrive à la première position sur le plan continental, avec 63 points. Mieux, le premier producteur de diamant d’Afrique gagne trois places par rapport à 2014. Le Cap Vert (40è au plan mondial) arrive en deuxième position à l’échelle africaine et gagne deux rangs par rapport à 2014. Viennent ensuite les Seychelles (40è à l’échelle mondiale), le Rwanda (44è), l’Ile Maurice (45è), la Namibie (45è), le Ghana (56è), le Lesotho (61è), le Sénégal (61è). L’Afrique du Sud (61è à l’échelle mondiale) ferme le Top 10 africain.
Le Gabon, pour sa part, se classe 94e, comme en 2014, avec un score de 37. S’il se classe 22e sur le plan continental, il est en tête dans la zone Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (Cemac), devant le Cameroun, la Guinée équatoriale, la République centrafricaine, le Congo et le Tchad. En revanche, il occupe la 3ème place dans l’espace de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) derrière le Rwanda et Sao-Tomé et principe. Malgré la tonalité alarmante du rapport, plusieurs signes encourageants s’en dégagent, notamment pour le secteur privé. «Si l’on se penche sur les différents domaines couverts par l’indice, on constate une nette amélioration de la transparence dans la gestion financière. C’est une bonne nouvelle pour les entreprises actives dans la région», a constaté la branche de l’ONG pour l’Afrique subsaharienne. Autre signe positif, certains pays ont amélioré leur gouvernance et accentué la lutte contre la corruption endémique. C’est, notamment, le cas du Rwanda, de la Namibie, et dans une moindre mesure, du Sénégal.