Libreville – L’homme d’affaires nigérian, le philanthrope et père de l’africapitalisme Tony O. Elumelu a, au nom des leaders africains, plaidé à Whsington aux Etats-Unis, pour l’Electrification de l’Afrique. Cette plaidoirie du président d’héritiers Holdings, de la United Bank for Africa, de Transcorp et de la Fondation Tony Elumelu est adressé à la Chambre des Représentants des Etats-Unis où la Loi sur l’Électrification de l’Afrique sera soumise au vote le mardi 2 février 2016.
« Ces pannes de courant interminables en Afrique doivent déclencher des courants d’indignation. Le genre d’indignation qui enflamme l’activiste en chacun de nous. Oui je m’indigne ! Mais j’ai choisi de canaliser cette indignation et de la mettre au service de l’action ; l’action pour le changement! » Tony O. Elumelu.
Des leaders africains ont exhorté à adopter la Loi sur l’Électrification de l’Afrique. Le 28 Janvier dernier, Tony O. Elumelu s’exprimait en leur nom à Washington. Et c’est ce mardi 2 février que la Chambre des Représentants des États-Unis devrait se prononcer sur la Loi sur l’Électrification de l’Afrique adoptée par le Sénat à l’unanimité à la fin de l’année dernière.
Ce projet de loi ordonne au Président des Etats-Unis d’établir une stratégie pluriannuelle pour aider les pays d’Afrique subsaharienne à mettre en œuvre des stratégies nationales en matière d’électricité et à développer un mix approprié de solutions d’énergie pour fournir l’accès à une énergie fiable, abordable et durable afin de réduire la pauvreté et stimuler la croissance économique.
Au nom de l’African Energy Leaders Group (AELG), un partenariat public-privé de haut niveau lancé l’année dernière, nous nous félicitons du leadership du Congrès des États-Unis sur cette question. Il est de notre avis que la Loi sur l’Électrification de l’Afrique fournira un cadre stratégique durable pour relever les défis de la pauvreté énergétique sur le continent en misant sur une approche dirigée par le secteur privé et fondée sur le marché, ce qui est essentiel pour la viabilité de cet effort dans le temps. Si elle est adoptée, la Loi sur l’Électrification de l’Afrique sera la loi la plus importante pour le progrès des relations commerciales américaines avec le continent africain depuis la première adoption de l’AGOA, il y a 15 ans.
Un large éventail de sources d’énergie existe sur le continent. Pourtant, plus de 600 millions d’africains n’ont pas accès à des services d’énergie abordables, fiables et modernes. L’accès à une alimentation de base, une éducation de qualité, des services médicaux et d’assainissement est également refusé à des centaines de millions en raison d’un manque de fourniture adéquate en énergie. Des enquêtes récentes auprès d’entreprises africaines révèlent que les coûts énergétiques représentent 40 à 60 pour cent des dépenses d’exploitation (plus de 10 fois ce qu’ils sont aux États-Unis), ce qui augmente considérablement le coût de l’investissement en Afrique. L’effet du déficit d’électricité sur nos économies est dommageable et limite le développement de façon tangible.
L’Afrique a le taux le plus élevé d’extrême pauvreté et la croissance démographique la plus rapide de toutes les régions du monde. Une industrialisation rapide et un développement économique durable nécessaires ne peuvent tout simplement pas être réalisés sur de telles bases.
Nous avons été encouragés par la prise de conscience progressive des leaders politiques africains et américains sur ces questions et par la volonté du secteur privé d’investir aux côtés des gouvernements pour répondre à la demande croissante d’énergie sur le continent. A travers l’Initiative Power Africa, les États-Unis fourniraient une assistance pour accélérer les réformes des politiques publiques, pour accroître les infrastructures et renforcer la réglementation dans le secteur de l’énergie. Ceci n’est pas seulement bénéfique pour l’Afrique car ces initiatives profiteraient aussi aux entreprises américaines qui cherchent l’accès à des marchés nouveaux et en croissance rapide pour leurs équipements, expertise et produits.
Nous applaudissons les efforts de tous ceux qui ont défendu la Loi sur l’Électrification de l’Afrique et nous exhortons la Chambre des Représentants à adopter cette loi sans délai. De notre point de vue, ce projet de loi codifierait l’accès à l’électricité en Afrique comme une priorité à long terme de la politique étrangère des États-Unis, pour le bénéfice de millions d’Africains et pour les entreprises américaines qui font des affaires sur le continent.
Dangote est président du Groupe Dangote. Elumelu est président de Heirs Holdings et fondateur de la Fondation Tony Elumelu. Ils sont tous les deux co-fondateurs de l’African Energy Leaders Group.
L’African Energy Leaders Group, lancé lors du Forum Économique Mondial en Janvier 2015, est un groupe de travail de chefs d’entreprises de haut niveau et de chefs d’État africains. En ligne avec les objectifs de l’Initiative pour L’Energie Durable pour Tous (SE4All en sigle et en anglais) du Secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, l’un des principaux objectifs du groupe est de garantir un accès fiable, abordable à des services d’énergie pour tous les Africains d’ici à 2030, grâce à des pools énergétiques régionaux et des partenariats public-privé innovants.