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Suite à la baisse de la note du Gabon : Le commentaire du ministère de l’Economie
Publié le lundi 1 fevrier 2016   |  Ministère


L’immeuble
© Autre presse
L’immeuble Arambo, siège du ministère gabonais de l’Economie


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De B+ à B, la note souveraine du Gabon vient d’être abaissée par l’agence Standard & Poor’s, alors que le pays annonce de nouveaux emprunts. Pour le ministère de l’Economie, il n’y a pas péril en la demeure. Ci-après, l’intégralité de son commentaire.

«Dans un communiqué publié le 29 janvier 2016, l’agence de notation souveraine Standard & Poor’s vient de décider de réviser la note du Gabon de B+ à B. La principale raison évoquée est celle de la baisse des cours pétroliers sur les marchés internationaux et son incidence sur les finances publiques et les comptes extérieurs. L’Agence a ainsi révisé ses propres hypothèses de prix du baril de pétrole à 40 dollars en 2016 et 45 dollars en 2017 contre une prévision précédente de 55 dollars en 2016 et 65 dollars en 2017.

Il convient de relever une apparente contradiction dans les arguments développés par S&P qui semblent faire apparaitre plus de points favorables que négatifs pour le Gabon. En effet, l’Agence américaine salue les efforts de diversification de l’économie gabonaise notamment à travers la volonté d’une plus grande transformation locale des matières premières naturelles et la détermination des autorités à combler le déficit en infrastructures dont souffre le pays. Ces actions se sont, par exemple, matérialisées par le projet de création de zones économiques spéciales dont celle déjà opérationnelle de Nkok. Cette dynamique s’est traduite par un moindre poids du pétrole dans le PIB qui se situe aujourd’hui entre 20 et 30%. Les experts de l’Agence internationale relèvent que le secteur hors pétrole est le principal moteur de la croissance économique au Gabon qui demeurerait robuste à 4,5% en moyenne sur la période 2016-2019. Dans le même temps, la production pétrolière reculerait de près de 7%.

Les analystes notent que le Gouvernement prévoit d’adopter une stratégie pour s’adapter aux évolutions du marché international du pétrole en 2016. Dans le même ordre d’idée, les tensions sur les finances publiques éventuellement observées en 2015, se réduiraient progressivement au regard des dispositions envisagées par les autorités pour contenir les dépenses publiques et améliorer le rendement de l’administration fiscale. En dépit du contexte électoral, le communiqué de l’Agence indique enfin que l’environnement socio-politique en 2016 serait caractérisé par une certaine accalmie.

Ce sont autant de facteurs qui auraient dû peser favorablement dans la balance comparativement à des facteurs tels que le prix du pétrole sur lequel les décideurs économiques n’ont aucune maîtrise.

Il importe néanmoins de souligner que depuis le début de chute des prix du pétrole, les pays producteurs de pétrole font face à une baisse de leurs notations souveraines. C’est ainsi que depuis 2015, les agences ont révisé leur appréciation des pays comme le Congo, le Nigeria, l’Angola, l’Arabie Saoudite, le Venezuela, la Russie ou encore Bahreïn.»

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