Retour vers le futur : certains intitulés de fonction usités lors des «années Rénovation» refont surface. Après le poste de Haut-Commissaire (créé notamment pour le Cocan), et après les postes de vice-Premier ministre et de ministre d’Etat, voilà que ressurgit également la fonction de Représentant personnel du président de la République !
Il ne reste plus qu’à ramener les fonctions de Conseiller personnel du président de la République et de Coordonnateur général des affaires présidentielles, et le tour sera bouclé. Est-ce parce qu’il n’y a plus de place pour toutes les personnes à caser ? Est-ce parce que, finalement, l’actuel chef de l’Etat ne veut plus de rupture qu’il tient à refaire les mêmes choses que son prédécesseur ? En tout cas, l’opinion constate que les fonctions d’antan reviennent.
C’est Antoine Yalanzèle d’Angouali qui va inaugurer le «retour en grâce» de la fonction de Représentant personnel du président de la République. À 58 ans, l’ancien ministre délégué au Budget, puis à l’Education nationale, a été nommé, lors du conseil des ministres du vendredi 29 janvier, au poste de Représentant personnel du président de la République chargé des Questions politiques et du Pacte social. Un poste dont les contours restent encore inconnus, d’autant plus que le chef de l’Etat dispose déjà d’une huitaine de conseillers politiques (dont Michel Essonghé, Jean-Pierre Lemboumba Lepandou, Eloi Nzondo, Alexis Mengué m’Oyé, Noël Nelson Messone, Magloire Ngambia,…) et d’un département des Affaires sociales cornaqué par un conseiller chef de département, lui-même assisté de plusieurs conseillers. De nombreux observateurs pensent simplement qu’Ali Bongo voulait à tout prix caser le Francevillois qui menaçait, comme Alfred d’Omoï, de «casser la baraque». Il fallait donc lui trouver «un point de chute» de peur de le voir aller renforcer les rangs des cadres altogovéens prêts à partir du Parti démocratique gabonais. Et on verra plus tard le contenu de ses attributions…
En septembre dernier déjà, lors de la formation du gouvernement Ona Ondo III, l’opinion vit ressurgir, comme lors des «années Rénovation» de «Papa Omar», les fonctions de vice-Premier ministre (confiée à pas moins de trois personnalités) et de ministres d’Etat (pour quatre personnalités). La réduction du train de vie de l’Etat devra attendre.