Sur l’échelle de l’agence Standard and Poor’s, la note du Gabon passe de B+ à B. C’est donc la perspective rattachée à cette note qui change de positive à stable en liaison directe avec les prévisions du cours moyen du pétrole en 2016.
L’agence table sur un baril à 40 dollars en 2016 (nettement plus optimiste que la Banque Mondiale qui se limite à 37 dollars), 45 en 2017 et 50 en 2018. Cela, sachant que le pétrole gabonais se traite à 3 dollars en dessous du Brent.
Le ralentissement de la production dans des sites existants affecteront les importations et les recettes fiscales de ce pays majeur de la CEMAC. L’agence table sur une augmentation de 2,3% de la dette publique sur les trois prochaines années.
Le déficit budgétaire devrait se stabiliser à 3,7% sur la période. La perspective stable s’explique par des réformes entreprises par le gouvernement pour réduire les déficit et améliorer la gestion des ressources publiques.
Le pétrole représente environ 40% des recettes de l’Etat gabonais, 80% de ses exportations et 20 à 30% de son PIB. La création de trois zones économiques spéciales ajoutées à l’obligation faites aux grumiers de transformer leurs produits localement illustre la volonté de l’Etat Gabonais d’aller vers la diversification et, par conséquent, de réduire sa forte dépendance vis-à-vis du secteur des hydrocarbures.