Nommé en octobre dernier, il a officiellement pris ses fonctions de secrétaire général de la Conférence interafricaine des marchés d’assurances (Cima), le 29 janvier courant à Libreville.
Après deux mandats à la tête du secrétariat général de la Conférence interafricaine des marchés d’assurances (Cima), Jean-Claude Ngbwa a passé le témoin à Issofa Ncharé, promu en octobre dernier. C’était à la faveur d’une cérémonie organisée le 29 janvier courant à Libreville, sous la houlette du président du conseil des ministres des assurances de la Cima.
Avant la passation de service, Issofa Ncharé a décliné les principales avancées réalisées dans l’espace Cima entre 2006 et 2014. Pêle-mêle, il a évoqué la progression du chiffre d’affaires des sociétés d’assurance de 99%, passant de 472,7 milliards de francs à 940,3 milliards ; la progression de la densité moyenne des primes d’assurance (vie et non vie) des marchés, passant de 3 784,7 francs à 6 170 francs ; le montant des sinistres payés en assurances non vie qui est passé de 125,5 milliards de francs à 260,2 milliards de francs, avec un délai moyen de paiement qui a évolué de 2,57 ans à 1,89 an ; l’augmentation du paiement en assurances vie et capitalisation, qui est passé de 53,9 milliards de francs à 142,7 milliards. A cela s’ajoutent l’augmentation des placements réalisés dans l’économie, passant de 760,14 milliards à 1659,64 milliards ; l’augmentation des emplois créés de 45,6%, passant de 4 819 agents à 7 016 agents avec une évolution de la masse salariale à 81,03 milliards contre 47 milliards.
Jean-Claude Ngbwa a noté l’augmentation du nombre de sociétés créées qui est passé de 138 à 165 alors que, dans le même temps, l’effectif des intermédiaires a considérablement augmenté, de 601 agents à 2060. «Ces résultats encourageants obtenus relèvent la volonté des acteurs de notre marché (assureurs et intermédiaires) d’une part, mais également de la supervision et du contrôle, à travers la Commission régionale des contrôles des assurances (CRCA) et le secrétariat général», a-t-il commenté. «L’analyse objective de la situation de nos marchés laisse encore entrevoir d’importants efforts à déployer pour rendre le secteur plus crédible», a-t-il toutefois nuancé, évoquant, entre autres, le délai moyen anormalement long du paiement des sinistres. «Cette insuffisance combinée à d’autres se traduit dans l’évolution de taux moyen de pénétration à l’assurance qui reste très bas, passant de 0,9% en 2006 à 1% en 2014», a-t-il regretté.
Jean-Claude Ngbwa espère ainsi que son successeur bénéficiera du même appui pour mener à bien le plan stratégique de développement de l’assurance dans le Etats de la Cima pour la période 2016-2020. Reconnaissant le mérite du secrétaire général sortant, le président du conseil des ministres de la Cima lui a fait part de son appréciation. «Par votre sens élevé du devoir et de la responsabilité, votre professionnalisme, vous avez su conduire avec brio les réformes nécessaires au bon fonctionnement des différentes instances de la Cima et au développement de l’industrie des assurances dans notre espace», a-t-il déclaré. «Au rang des actions à inscrire à votre élogieux bilan, on pourrait citer, sans être exhaustif, l’évolution des textes réglementaires, l’intensification du contrôle, le renforcement de la coopération avec d’autres autorités de régulation du secteur des assurances, ainsi qu’avec certaines institutions financières ou de développement internationales», a poursuivi Alamine Ousmane Mey.
S’adressant au nouveau secrétaire général de la Cima, Alamine Ousmane Mey a décliné l’ampleur de la tâche qui sera sienne. Il s’agira particulièrement de poursuivre et finaliser tous les chantiers en cours, notamment l’amélioration du cadre réglementaire, le renforcement de la solidité financière des entreprises d’assurances, la fiabilisation de l’information produite par les acteurs, l’adoption et la mise en œuvre d’un dispositif de supervision efficace et harmonieux, préservant à la fois les intérêts des assurés et des bénéficiaires de contrats d’assurance et l’équilibre financier des acteurs du secteur. «Vous aurez également la responsabilité de prendre des initiatives nécessaires pour assurer le fonctionnement harmonieux des autres instances et institutions autonomes de la Cima (…) Vous veillerez, en outre, à intensifier la coopération avec d’autres partenaires intervenant dans le secteur de la régulation financière en général, et de la régulation des assurances en particulier», a déclaré Alamine Ousmane Mey, avant d’ajouter : «De même vous vous assurerez que la Cima continue d’adopter les meilleurs pratiques en cours et les normes applicables au niveau international, en matière de supervision des entreprises d’assurances».