Libreville, Gabon – La chute vertigineuse des cours du baril de pétrole a dopé la Société gabonaise de raffinage (SOGARA), l’unique raffinerie de ce pays producteur de pétrole qui était au bord de la faillite depuis des années, affirme son directeur général, Pierre Reteno N’diaye.
« Avec la conjoncture actuelle, les comptes de la SOGARA se sont nettement améliorés », affirme M. Reteno N’diaye dans une interview accordée au quotidien gouvernemental L’union.
Cette amélioration se matérialise par « une embellie totale des comptes de la SOGARA », ajoute-t-il sans communiquer le chiffre d’affaires enregistré l’année écoulée.
Selon M. Reteno N’diaye, sa raffinerie tire un grand profit sur le raffinage du fioul, un produit qui a perdu 70% de sa valeur sur le marché international. Le fioul représente actuellement 55% de la production de SOGARA. Son prix sur le marché national n’a pas suivi la tendance baissière enregistrée à l’internationale.
Dans cette même tendance positive, la SOGARA affirme avoir battu le record de sa production en 2015. La société a raffiné 927 000 tonnes de pétrole brut, une production historique depuis sa création en 1965.
En 2016, la société table sur une production de 1 100 000 tonnes. Une performance qui trancherait avec les difficultés des années antérieures. Plus d’un demi-siècle après sa création, la société était devenue vétuste, la flambée des cours du baril de pétrole plombait son portefeuille achat. La raffinerie n’a survécu que grâce à une subvention de l’Etat, désormais coupée.