Le directeur général de la Société gabonaise de raffinage (Sogara) revient sur l’exercice 2015, marqué notamment par le traitement de 927 000 tonnes de brut, soit la deuxième meilleure performance de la société depuis sa création en 1965.
En 20015, la Société gabonaise de raffinage (Sogara) a traité 927 000 tonnes de brut, soit sa deuxième meilleure performance de tous les temps. «Cette performance est d’autant plus louable qu’en janvier et février, la raffinerie était à l’arrêt sept semaines durant, suite à la grève de l’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep)», a commenté son directeur général dans une interview au quotidien L’Union. Selon lui, «la baisse du prix du baril de pétrole a eu peu d’effet sur (leur) capacité de raffinage», les personnels ayant «fait montre d’un professionnalisme certain dans la conduite de (leurs) opérations». «Techniquement, on peut approcher les 1,1 million de tonnes», a-t-il lancé.
Pierre Reteno Ndiaye s’est, par ailleurs, confié sur la stratégie de sa société. «La baisse du prix du baril de pétrole fait baisser, tout naturellement, notre facture d’achat du brut. Nous achetons notre pétrole auprès des producteurs locaux», a-t-il expliqué, avant de poursuivre : «C’est vrai que le brut est disponible sur le marché international autour de 29 dollars le baril pour le Brent, qui est le brut de référence. L’erreur à éviter est de produire plus que le marché n’en demande et d’induire ainsi des surcoûts de production». «Ce qui tempère une embellie totale des comptes de la Sogara, c’est le fait que notre raffinerie produit 55% de fioul, produit dont le cours suit celui du baril de pétrole. En 2015, le fioul a perdu près de 70% de sa valeur», a-t-il souligné, évoquant la situation financière de l’entreprise.
En termes de perspectives, enfin, Pierre Reteno Ndiaye a glissé quelques mots sur la raffinerie actuellement en construction. «La nouvelle raffinerie aura l’avantage d’intégrer les dernières technologies en matière de raffinage et, surtout, d’avoir une capacité de traitement trois fois supérieure à celle de la Sogara et, donc, de couvrir les besoins du marchés national», a-t-il conclu.